Fatima Zahra Mansouri est pressentie pour redevenir maire de Marrakech, l'une des principales cités (plus d'un million d'habitants) et destinations touristiques du royaume. La membre du Parti Authenticité et Modernité (PAM) jauge ses chances. L'heureux élu à la mairie de Marrakech succédera à l'impopulaire Larbi Belkaid, du PJD, dans une ville très dominée par des enjeux majeurs. Avec les bons résultats remportés par son parti, on dit Fatima Zahra Mansouri quasiment assurée de l'emporter. Après 16 mois de pandémie qui ont fragilisé l'économie de la ville, il appartiendra au nouvel édile de relancer Marrakech, qui s'interroge sur son avenir. Tout n'est pas encore confirmé, affirme le journaliste Reda Zaireg. «Les maires sont élus dans les quinze jours suivant les élections municipales. Les plis ont été ouverts par circulaire du ministère de l'Intérieur hier, le 11. La période de dépôt des candidatures se clôt le 15; l'élection devrait se tenir d'ici le 23 du mois. Il y a en effet un accord sur le nom de Fatima-Zahra Mansouri, et elle fait partie des meilleurs profils pour occuper la fonction, mais nul ne peut prévoir ce qui peut se produire d'ici son élection» a-t-il précisé. «Les alliances, les engagements et les noms des titulaires potentiels de certains mandats peuvent changer, surtout qu'il y a des négociations pour former une majorité gouvernementale en parallèle» souligne-t-il. «Dans l'éventualité où le PAM intégrerait la majorité gouvernementale, il me semble que Mme Mansouri ferait partie des potentiels ministrables. Il paraît peu vraisemblable qu'une aussi grande ville que Marrakech soit gérée par une maire-ministre, même quand la loi ne l'interdirait pas. Deux charges beaucoup trop importantes (et distantes dans l'espace) pour être cumulées, surtout que la présence physique du maire est requise en certaines circonstances — au moins durant les sessions annuelles et lors du vote des budgets — et que certaines prérogatives ne peuvent être déléguées» a-t-il explicité. Née en 1976, Mme Mansouri a fait ses études d'avocate en France. Elle est la fille d'un ancien pacha (adjoint du préfet) de Marrakech. Elle revient sur les devants de la scène après la déroute historique du parti islamiste (PJD) aux législatives au Maroc, laquelle s'est confirmée avec les élections communales et régionales où il est passé de 5 021 sièges à 777 aux communales et a aussi dégringolé aux régionales avec 18 sièges contre 174 lors des précédentes élections locales en 2015.