Le PAM fait toujours la Une de l'actualité, sauf que cette fois ce n'est pas grâce à ses « prouesses » électorales mais à cause des défections de ces cadres. Dans le cas de Fatima Ezahra Mansouri, la machine PAM a réussi quand même à endiguer l'onde de choc. La mairesse a gelé sa démission, offrant ainsi une chance aux conciliabules. Le bureau national du PAM est appelé à se réunir en vue d'examiner la situation. En attendant ce rendez-vous, cette affaire a obligé le fondateur du parti de sortir de son silence. Certaines sources proches du Tracteur avancent que c'est Fouad Ali El Himma qui aurait convaincu Mme Mansouri de faire marche arrière. Ce serait alors la première intervention officielle du fondateur du PAM dans les affaires du parti depuis son retrait de la scène partisane. « Hamid Narjiss a commencé, depuis un certain temps, à préparer une autre femme pour remplacer Mme Mansouri à la mairie de Marrakech », il pourrait s'agir de Zakia Mrini, la présidente de l'arrondissement Gueliz. Mais qu'est ce qui a forcé Fatima Ezzahra à claquer, dans un premier temps, et la porte de la présidence du conseil de la ville et du PAM ? Nombreuses sont les sources qui pointent du doigt le nom de Hamid Narjiss. L'homme aux multiples casquettes au sein du Tracteur : le président de la région Tensift-Marrakech, président du groupe parlementaire, quatrième vice-maire et surtout oncle de Fouad Ali El Himma. Une proximité qui a lui a permis de bénéficier d'une ascension politique fulgurante. Hamid Narjiss et Mme Mansouri entretiennent de mauvaises relations. Le premier voulait faire main basse sur le conseil de la ville via ses hommes et ses femmes en manque de transparence et de probité alors que la seconde a montré, au début, des signes de résistance à cette volonté de l'homme fort du PAM à Marrakech avant de jeter l'éponge. Mohamed Larbi Belkaid, membre du conseil de la ville sous la bannière PJD, déclare au Soir échos que « la démission de Mme Mansouri est un incident normal et attendu. Elle travaillait dans des conditions difficiles, que ce soit à la mairie ou au parti, dominés par les partisans de Hamid Narjiss. Elle était contre leur méthode de gestion affairiste de la marie à tel point qu'ils commencèrent à empiéter sur le terrain de la mairesse ». Et de rappeler son propre cas, « c'est suite aux ordres donnés par Hamid Narjiss, et sans l'aval de Mme Mansouri, que le bureau de la mairie a décidé ma suspension de cette instance » et de le remplacer par El Mahjoub Reffouch de l'UC. L'après-Fatima Ezzahra Mansouri se prépare. « Bien avant cet incident, nous avons commencé à nouer des contacts avec des personnalités de l'UC en vue de constituer une nouvelle majorité », nous confie Mohamed Larbi Belkaid du PJD. « Il y a une chance de constituer une alliance stratégique, d'autant plus que la méthode de travail de Hamid Narjiss, basée sur la peur, a montré ses limites ». Notre interlocuteur fait référence aux démissions, la semaine dernière, de deux parlementaires de Marrakech du PAM, notamment Brahim Ihouf et Ahmed Mahfoud. Une autre source à Marrakech assure au Soir échos que « Hamid Narjiss a commencé, depuis un certain temps, à préparer une autre femme pour remplacer Mme Mansouri à la mairie de Marrakech », il pourrait s'agir de Zakia Mrini, la présidente de l'arrondissement Gueliz. « Les relations entre les deux femmes sont tendues, Mansouri ne voit pas d'un bon œil les tentatives de la seconde de prendre des décisions qui sont du ressort de la mairesse ». Hamid Narjiss et Fatima Ezzahra Mansouri descendent de la même tribu, les Errahmna. Il est considéré comme son véritable mentor.