En fin de matinée, Amina Bouayach présidente Conseil national des Droits de l'Homme, a annoncé dans une conférence de presse que les élections du 8 septembre se sont déroulées conformément aux procédures régissant les opérations électorales. Dans ce sillage, les observateurs du CNDH n'ont pas relevé de pratiques majeures ayant entaché la transparence de ce triple scrutin, tenu dans l'ensemble du territoire national. 568 observateurs du CNDH contre 412 en 2016, parmi 4323 observateurs nationaux contre 3953 en 2016 et 152 observateurs internationaux ont été accrédités pour suivre le scrutin du 8 septembre. Mme Bouayach a souligné que le Conseil a constaté que les nouvelles dispositions juridiques régissant le scrutin de 2021 ont contribué à l'élargissement de la représentation politique de la société, à travers le quotient électoral, au renforcement de la participation de la femme via les listes régionales et à l'augmentation de la participation aux élections en organisant trois scrutins le même jour en dépit du contexte lié à la situation pandémique. Le Conseil a également constaté une baisse des cas de violences enregistrés durant la campagne électorale et le jour du scrutin par rapport aux précédentes échéances. En attendant d'enquêter sur ces cas, de définir leur nombre et de prendre les dispositions légales qui s'imposent par les autorités compétentes, le Conseil, a affirmé Amina Bouayach, a condamné toutes les pratiques violentes. Le CNDH, a de plus, insisté sur l'importance pour les partis politiques d'encadrer leurs campagnes électorales tout en renforçant les capacités de leurs gestionnaires. Le CNDH a, en outre, appelé à élargir l'exercice de la liberté d'expression qui a caractérisé ces élections tant dans l'espace public réel que virtuel, y compris pour les personnes qui appellent au boycott du scrutin, et à revoir les textes de lois qui limitent cette liberté. Le Conseil a, en outre, fait part de son étonnement quant à l'échange d'accusations concernant le recours à l'argent, notamment entre quatre partis durant la campagne électorale. Mme Bouayach, a ensuite réaffimé, dans ce cadre, l'importance de recourir à des mécanismes mis en place par la loi pour renforcer les indicateurs d'intégrité des élections.