Le dirigeant du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie « MAK », Ferhat Mehenni se serait vu refuser, vendredi 16 juillet, un visa d'entrée sur le territoire marocain, rapporte le journal électronique Siwel, l'un des organes de presse du MAK. Selon le site Algérie-Focus, Mehenni aurait mal encaissé ce refus s'en prenant violemment au chef du gouvernement Abdelilah Benkirane à travers les organes médiatiques de son mouvement, dont Siwel qui a publié, vendredi, un article virulent dans lequel il a dénoncé une manœuvre ambiguë de la part du gouvernement marocain qui a refusé à Ferhat Mehenni un visa pour se rendre dans le royaume afin de prendre part au Festival Timitar d'Agadir, organisé par des militants marocains de la cause berbère. Malgré son statut de réfugié politique, sa demande de visa a été rejetée par les agents du consulat du Maroc à Villemomble, en France, indique la même source. Pour le MAK, cette volte-face ne peut être expliqué que par l'acharnement de Abdelillah Benkirane à entraver tout ce qui se rapporte à la question berbère, d'autant plus que la diplomatie marocaine qui, selon le MAK, échappe totalement à son contrôle, a exprimé un «soutien franc et sans ambages au droit à l'autodétermination de la Kabylie, lors de la 70ème session de l'Assemblée Générale de l'ONU, le 27/10/2015 ». Certains observateurs ont, quant à eux, estiment que la démarche des autorités marocaines s'inscrit dans un cadre plus global marqué par un processus de rapprochement avec l'Algérie, souligne Algérie-Focus selon lequel, l'attitude marocaine serait motivée par sa volonté de ménager l'Algérie dans l'optique d'un accord mutuel qui permettrait au royaume de retourner dans le concert africain. Cette affaire est intervenue au moment où l'Algérie accueillait une importante délégation marocaine, conduite par le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nacer Bourita, porteur d'un message de Mohammed VI au président Bouteflika, et à laquelle a pris part le patron de la Direction générale des études et de la documentation marocain, la DGED, l'équivalant de la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure algérienne, la DGDSE, constate Algérie-Focus.