La frontière principale algéro-marocaine Zouj Bghal-Akid Lotfi a connu un rassemblement de citoyens algériens contestant la décision du régime de Tebboune de rompre les relations avec le Maroc. Le brusque durcissement des relations algéro-marocaines s'est encore aggravé, mardi 24 août, avec l'annonce par Alger de la rupture diplomatique avec le Maroc, 27 ans après la fermeture intégrale de sa frontière avec le royaume. Quelques dizaines d'Algériens ont participé hier à une manifestation le long de la frontière principale algéro-marocaine Zouj Bghal-Akid Lotfi contestant la décision du régime de Tebboune de rompre les relations avec le Maroc. Le ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a annoncé, mardi 24 août, une coupure diplomatique avec le Maroc, invoquant des éléments non prouvés. Cette manifestation a rassemblé une foule hétéroclite composée de militants, de membres de la société civile, de citoyens authentiquement préoccupés par l'escalade des tensions entre les deux pays, mais aussi, et de plus en plus selon les organisateurs, de sympathisants d'un rapprochement entre Rabat-Alger. Le ministère marocain des affaires étrangères a regretté une décision «complétement injustifiée» de l'Algérie, en rejetant «les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent». «Le Maroc regrette cette décision complètement injustifiée mais attendue – au regard de la logique d'escalade constatée ces dernières semaines», explique un communiqué. Fin juillet, le roi Mohammed VI avait déploré les «tensions» avec l'Algérie, invitant le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, «à faire prévaloir la sagesse» et à «œuvrer à l'unisson au développement des rapports» entre les deux pays.