Interrogé, le ministre de la Santé a affirmé redouter une nouvelle hausse des hospitalisations. Interrogé sur radio J, le ministre de la Santé Olivier Véran a affirmé dimanche que la France se trouvait «au départ d'une nouvelle vague» épidémique de Covid-19, redoutant une répercussion prochaine sur les hôpitaux, faute d'une vaccination suffisante. Avec la propagation du variant Delta, la situation actuelle est «quelque chose qui ressemble à une vague épidémique», a affirmé le ministre. «La charge hospitalière pour l'instant n'augmente pas, mais il va se passer la même chose que l'été dernier, c'est-à-dire que les jeunes vont contaminer les moins jeunes, et, parce que tout le monde n'est pas vacciné, vous allez avoir une augmentation de la pression sanitaire, une augmentation des cas graves et des hospitalisations», a développé Olivier Véran. Premier signe d'alerte, selon lui, la «petite hausse» de l'activité de SOS médecins, notamment en Ile-de-France. Les près de 4.700 cas enregistrés samedi «pourraient devenir 6.000 dans une semaine, 10 000 dans 15 jours et monter au-dessus de 20.000 début août si nous n'agissons pas», a-t-il expliqué, prenant en exemple la Grande-Bretagne, avec laquelle la France a «quatre semaines de décalage» : le pays est remonté à 30 000 cas quotidiens, et la pression hospitalière «commence à augmenter de 30-40% par semaine, avec déjà des hôpitaux qui déprogramment les soins». En France, des modélisations de l'Institut Pasteur «montrent que même si on arrivait à baisser de 15 ou 20% la dynamique épidémique actuelle, nous pourrions repousser une vague hospitalière, l'amoindrir et sauver de nombreuses vies», a plaidé le ministre. A quelques heures d'un conseil de défense et d'une intervention du président Macron, la vaccination obligatoire pour les soignants «est une piste de réflexion» pour intensifier la campagne. La vaccination est selon lui «l'outil majeur contre le confinement», même s'il n'est «pas favorable» à la rendre obligatoire pour l'ensemble des Français de plus de 12 ans, comme le préconise l'Académie de médecine. «Si nous n'avions pas de vaccins, nous ferions face à une vague beaucoup plus importante que la première», au printemps 2020.