Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, n'obtiendra pas de sitôt sa photo avec le président américain Joe Biden. L'agenda de son prochain voyage aux Etats-Unis, du 20 au 24 juillet, ne prévoit aucune rencontre au niveau présidentiel ou avec un membre de l'administration américaine, a dévoilé le média Okdiario, jeudi 1er juillet. Le premier ministre espagnol compte se rendre bientôt aux Etats-Unis, marquant une première visite de haut niveau après des mois de stagnation entre les deux pays. Ce déplacement intervient à un moment où Madrid cherche à rebooster sa diplomatie essoufflée après des mois de tensions sur plusieurs dossiers, mais aucune rencontre bilatérale n'est prévue. «Le gouvernement espagnol minimise ce nouveau fiasco, justifiant que la visite se concentrera exclusivement sur la recherche d'investissements et l'exploration d'opportunités commerciales pour les entreprises espagnoles, en particulier dans le secteur numérique. Sánchez devra se contenter de visiter le siège d'Apple à San Francisco au lieu de la Maison Blanche» rapporte Okdiario. Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez a salué l'élection de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis comme une «très bonne nouvelle pour l'Espagne et l'Union européenne», sauf que, jusqu'à maintenant, le locataire de la Maison ovale n'a point eu d'entretien officiel avec lui. «Je pense que c'est une très bonne nouvelle pour l'Espagne et l'Union européenne, après les quatre années compliquées et difficiles que nous avons eues avec l'administration sortante, avec l'administration Trump». Les deux dirigeants se sont entretenus brièvement lors du sommet de l'OTAN à Bruxelles le 14 juin, une séquence qui a provoqué des réactions dérisoires au sein de l'opinion publique espagnole. Selon Okdiario, «des sources espagnoles s'obstinent à justifier cette nouvelle désinvolture de la Maison Blanche affirmant que les relations avec les Etats-Unis sont excellente et qu'il existe des contacts à différents niveaux, encore que l'agenda gouvernemental ne contient aucune audience avec des membres du gouvernement américain.» L'objectif, insistent des sources gouvernementales, «n'est autre que de profiter de l'embellie sanitaire qui semble favoriser la reprise économique à mesure que la vaccination avance et d'exposer les opportunités d'investissement qui se profilent». Madrid et Washington se sont livrés à un bras de fer autour de leurs échanges de biens et services, frappant leurs produits respectifs de taxes douanières. Cette dispute est de bien moindre ampleur que la guerre commerciale avec la Chine, mais n'en génère pas moins des divergences insistantes.