Un accord-cadre de coopération a été signé, mardi à Tunis, entre l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) et l'Agence tunisienne pour l'Emploi et le Travail Indépendant (Aneti). Cet accord, qui a été signé du côté marocain par le directeur général par intérim de l'ANAPEC, M. Yahya Oukach et du côté tunisien par la directrice générale de l'ANETI, Mme Férihane Korbi Boussofara, vise à renforcer la coopération entre les deux parties et à établir un cadre d'échange d'expériences et d'expertises dans les domaines de la promotion de l'emploi et du développement de l'initiative privée. En vertu de cet accord, signé en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc à Tunis, M. Hassan Tariq, les deux parties s'engagent à renforcer et développer leur coopération et d'échanger leurs expériences dans les axes liés aux politiques et programmes d'emploi, au conseil en mission au profit des institutions économiques, aux programmes d'orientation professionnelle, aux mécanismes de suivi des demandeurs d'emploi, aux services destinés aux porteurs de projets et dispositifs d'accompagnement, aux services de l'emploi à l'étranger et à la réintégration des travailleurs à l'étranger lors de leur retour définitif au pays. Les volets de coopération touchent aussi aux systèmes d'information, aux services à distance, l'ingénierie de formation, l'information sur le marché du travail, la classification des professions et des métiers et la coopération sud-sud. Les deux parties prévoient, dans ce cadre, d'organiser des visites d'étude, des événements et des expositions dans les deux pays avec l'objectif de promouvoir l'emploi et l'initiative privée et de développer les compétences des conseillers en emploi dans les deux agences. Les deux parties s'engagent également à soutenir la coopération Sud-Sud, à travers la conclusion d'accords multilatéraux et à soutenir les opportunités d'emploi africaines, ainsi que le développement de leurs systèmes d'information. Le DG par intérim de l'Agence nationale pour la promotion de l'emploi et des compétences a précisé que la signature de cet accord est une concrétisation de la volonté des deux agences de renforcer leur coopération à travers l'échange des expériences dans le domaine de l'emploi et l'encouragement des initiatives des jeunes en chômage dans le sillage de l'ouverture aux pays africains dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Il a relevé que cet accord intervient aussi dans le cadre de la mise en œuvre des propositions de la commission mixte maroco-tunisienne, tenue le 19 juin 2017 à Rabat. Le responsable a expliqué que l'objectif des deux agences consiste à promouvoir le secteur de l'emploi notamment les volets concernant la politique de l'emploi et les répercussions de la crise économique engendrée par la pandémie du nouveau coronavirus. Il a ajouté que les deux agences sont également appelées, dans le cadre de cet accord, à renforcer leur coopération dans le domaine de la promotion de l'emploi à l'étranger et de l'accompagnement des citoyens des deux pays résidant à l'étranger, en vue de faciliter leur intégration économique. M. Oukach a plaidé pour une approche proactive dans le domaine de l'emploi tout en adaptant les formations aux exigences du marché du travail, à la lumière de cette conjoncture marquée par l'émergence de nouveaux métiers, notamment dans le secteur de l'électronique, de l'informatique et de l'auto-emploi. Pour sa part, la directrice générale de l'ANETI a souligné l'importance de la coopération entre les deux pays, qui disposent de bonnes pratiques dans le domaine de la promotion de l'emploi. Cette coopération est une nécessité impérieuse qui doit être renforcée davantage à travers l'échange d'expériences et d'expertise dans le domaine de l'emploi, de la formation et de la création de projets, a-t-elle insisté. Elle s'est déclarée "convaincue" que "cet échange sera bénéfique pour les deux pays", jugeant nécessaire d'activer les accords signés et de les traduire dans les faits dans l'objectif de créer de nouvelles opportunités d'emploi pour les jeunes des deux pays. Dans le même ordre d'idées, elle a appelé à mettre en place les mécanismes permettant l'exécution de ces accords d'autant plus que les deux agences disposent d'expertises et de compétences de haut niveau.