Le journal espagnol Okdiario titre ce samedi 19 juin, sur une réponse bien curieuse reçue du département des affaires étrangères à une série de questions liées à l'accueil de Brahim Ghali à Logroño. Peut-être que si la demande avait été faite sur un dénommé Mohamed Benbatouche, la réponse aurait été autre. Document officiel à l'appui, Okdiario s'étonne de la réponse du département de Laya via portal de la transparancia « qui s'appuie sur la loi relative à la transparence due aux medias » pour satisfaire les questions du journal : « En réponse à votre demande, il est indiqué qu'il n'y a pas de dossier dans ce ministère à cet égard ». Okdiario précise que sa requête portait d'une part sur l'accès à tout » dossier ouvert au ministère sur l'entrée du leader sahraoui Brahim Ghali en Espagne pour des soins médicaux » ; et d'autre part sur toute information relative aux «contacts entretenus avec les dirigeants internationaux sur cette question et la crise migratoire qui a suivi à Ceuta, le coût des soins médicaux pour cette guérilla sahraouie, les raisons de son accueil à Logroño et si la ministre était personnellement au courant de cette arrivée ». Le media espagnol rappelle que bien que la ministre Arancha González Laya ait donné une réponse publique à la crise diplomatique qui a provoqué l'entrée du leader du Front Polisario en Espagne, son département assure désormais « n'avoir traité aucun document pour analyser cette question ». Une affaire qui pourtant, précise Okdiario, fait déjà l'objet de poursuites sur l'entrée illégale en Espagne et sur les crimes, dont le terrorisme, pour lesquels Ghali est poursuivi. Et un séjour, note le média, qui a coûté au contribuable espagnol 60 000 € de frais médicaux et 40 000 € pour sa sécurité.