La brève entrevue lundi entre Pedro Sánchez et Joe Biden a interpellé une partie de la presse espagnole qui s'étonne de cette rencontre fortuite et du mot importante employé par le gouvernement de Madrid pour la qualifier. Il y a de ces anecdotes qui d'un trait caractérisent toute une situation ; comme celle de la rencontre ébruitée de manière tapageuse entre le président américain et le chef du gouvernement espagnol. Loin des annonces bruyantes et clinquantes, seulement peut-on reconnaître que les apparences furent (un peu) sauvées, et que, grâce d'une part à des ménagements respectueux du président Biden, un modus vivendi de quelques secondes a été trouvé avec Pedro Sánchez, plus affaibli que jamais sur la scène locale. «Il était commode, pour le gouvernement espagnol, de pouvoir donner à croire au public que cette rencontre avait été réciproque et simultanée et à l'époque où nous sommes parvenus, Madrid est moins un théâtre d'action diplomatique qu'un poste d'observation, et l'idée que Pedro Sánchez se fait de son pouvoir, de son poids sur la scène européenne, lui tiennent partout les mains liées» pointe La Razon. «Beaucoup d'attentes avaient été créées mais finalement elles ont été invisibles. Le premier contact entre le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez et le président américain Joe Biden depuis que ce dernier a pris la présidence des Etats-Unis le 20 mai, lors du sommet des dirigeants de l'Alliance atlantique qui a lieu ce lundi à Bruxelles, n'a pas pas dépassé une minute, le temps de parcourir la distance qui sépare le lieu où était prise la traditionnelle photo de famille de la salle de réunion» rapporte, dépité, El Periodico «Dès que la photo de famille a été prise, Sánchez en a profité pour saluer Biden, un moment qui a été capté par les caméras. Selon l'explication de Moncloa, les deux dirigeants voulaient "se saluer, se rencontrer personnellement et établir un premier contact". Et c'est ce que leurs équipes respectives avaient convenu. Bien que la réunion ait été initialement présentée comme une réunion pour aborder la coopération sur les questions de migration et de stabilité en Méditerranée, au Moyen-Orient et en Amérique latine, elle est finalement restée dans une brève salutation qui a duré un peu moins de quarante secondes» rapporte la même source. «Entre autres choses, il avait été convenu que son salut soit capté par les caméras "comme preuve de l'excellente relation qui existe entre les deux pays", ont expliqué les mêmes sources qui n'ont pas précisé les sujets sur lesquels ils ont discuté dans la demi-minute» détaille la même source.