La Hongrie est restée inflexible, lundi à Bruxelles, face à ses partenaires européens, principalement l'Allemagne et la France pour avaliser le plan de répartition de 120.000 migrants sur les 28 pays membres de l'union européeenne. Un plan d'urgence avait été proposé par la Commission européenne pour assurer la répartition des 120 000 nouveaux demandeurs d'asile arrivés en Grèce, en Italie en Hongrie, depuis le mois dernier. La Hongrie, la Pologne et la Slovaquie ont fait front commun, , lundi à Bruxelles, lors de la réunion extraordinaire des ministres européens de l'intérieur, qui planchaient sur les moyens de dégager des solutions concertées à l'afflux de milliers de migrants, principalement syriens, frappant aux portes de l'Europe. Budapest serait pourtant le principal bénéficiaire d'un tel plan, car elle devrait être soulagée de plus de 50 000 demandeurs d'asile arrivés sur son territoire, et dont on prévoit le transfert vers d'autres pays de l'Union européenne. L'aide envisagée en faveur de la Hongrie est cependant conditionnée à son acceptation d'un certain nombre de principes dont justement Budapest ne veut pas . Un de ces principes défendu mordicus par la France et l'Allemagne, c'est l'enregistrement systématique de l'ensemble des demandeurs d'asile sur le territoire hongrois, via le déploiement d'experts européens sur place. La Hongrie se contente aujourd'hui de laisser des trains amener les migrants directement en Allemagne sans contrôle, ce qui a vraiment mis en situation délicate la politique d'ouverture de l'Allemagne sur la migration. Pis encore, la Hongrie a inauguré, mardi, une politique de main de fer pour stopper l'afflux de migrants sur son territoire. Simultanément avec l'achèvement de la construction d'une clôture haute de trois mètres, surmontée de barbelés, tout au long de sa frontière de 175 km avec la Serbie, elle a mis en application, dans la nuit de lundi à mardi , une législation répressive , allant jusqu'à une peine de trois ans de prison à l'encontre de tout migrant qui tente de franchir cette ligne-repoussoir. La peine peut aller jusqu'à cinq ans si la tentative d'intrusion est accompagnée de l'endommagement de la clôture. Les premières inculpations pour violation de cette loi ont eu lieu mardi, après l'arrestation de 60 migrants.