Le point de passage du Tarajal, poste-frontière entre le préside occupé de Sebta et le Maroc, constitue un véritable casse-tête chinois pour les autorités espagnoles et marocaines à cause des milliers de gens qui le traversent en particulier les porteurs communément appelés « femmes-mulets ». Alors que le point de passage actuel n'arrive plus à absorber ce flux humain quotidien, les espagnols ont construit un autre passage Tarajal II, dans l'espoir de désengorger cette frontière. Selon le site web du quotidien local El faro, une réunion a eu lieu entre les différents corps de sécurité du préside et les autorités locales pour analyser les questions techniques en suspens. Ce n'est qu'après, que des négociations auront lieu avec les autorités marocaines, notamment la douane pour mieux gérer ce passage. Le délégué du gouvernement autonome, Nicolás Fernández Cucurull, espère que Tarajal II puisse être opérationnel dès juillet prochain. Pour sa part, le président de la Ville de Sebta, Juan Vivas, a fait part de ses préoccupations au sujet des difficultés qui pourraient surgir en matière de coordination avec les autorités marocaines. Il a indiqué que le retard pris dans l'ouverture de ce nouveau passage pour les porteurs, est dû aux « difficultés bureaucratiques » engendrées par l'installation des barrières réservées à ces porteurs. L'ouverture de ce nouveau pourrait améliorer la situation de ces porteurs qui, par centaines, voire milliers, accèdent chaque jour au préside occupé avec tout ce que cela suppose comme problème pour leur propre sécurité et pour la circulation des véhicules. L'enregistrement vidéo diffusé récemment par El Faro montrant ces pauvres femmes-mulets parquées comme du bétail sur une partie de la plage du Tarajal, a beaucoup choqué l'opinion espagnole et marocaine.