Il a suffit que David Govrin, le chargé d'affaires temporaire d'Israël au Maroc efface hier son tweet dans lequel il accuse Saad eddine el Otmani de cautionner le Hamas, pour que Reda Benkhaldoun, membre du PJD chargé des affaires extérieures se fende d'une déclaration inopportune sur le site officiel du PJD. Reda Benkhaldoun est connu pour son talent des gaffes extrêmes pour ne pas dire extrémistes. Ne s'était-il pas réuni avec Al Adl Wal Ihsane lors d'un mini sommet islamiste, en décembre 2019, alors qu'il était ambassadeur du Royaume en Malaisie et au Brunéi Darussalam depuis 2016 ? Il semble que David Govrin ait effacé son tweet à propos de la lettre de félicitation adressée par El Otmani au Hamas en tant que chef du parti islamiste PJD, pour, éviter l'amalgame entre la position du Maroc envers l'autorité palestinienne, et un avis partisan de chef de parti envers un autre parti islamiste, le Hamas. Et pourtant, Reda Benkhaldoun, fidèle à sa témérité, engage le Maroc dans une affaire somme toute partisane entre le PJD et le Hamas. D'emblée, un communiqué du PJD, se fait l'écho de sa propension à l'emphase : il accuse tout de go Govrin d'ingérence dans les affaires internes du Royaume. Ne serait-ce pas un tantinet exagéré ? La suite du communiqué est un long jet d'huile sur le feu. Ou serait-ce plutôt une occasion de surfer sur les thématiques chères aux islamistes et brasser large pour faire oublier les effets de 10 ans d'une gouvernance chaotique qu'a montré le rapport de la CSMD diffusé hier, aussi ?