Le gouvernement central espagnol a facilité l'arrivée à l'hôpital de La Rioja de Brahim Ghali, affirme le site 20minutos.es, qui affirme que Rabat a vu «sa position renforcée après la reconnaissance de Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara». Interrogeant le membre du bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) Abdelhamid Jamahiri, ce dernier affirme que «ce qui s'est passé dans l'affaire Ghali s'apparente à une déclaration de guerre». Les relations entre l'Espagne et le Maroc sont à un point de haute tension, d'autant plus que le gouvernement peine à justifier le séjour de santé dans un hôpital de Logroño du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, depuis des semaines. Brahim Ghali est arrivé dans un avion privé de l'Algérie, un acte que le Maroc pourrait «comprendre cela comme une déclaration de guerre», a déclaré au site 20minutos.es Abdelhamid Jamahiri, membre du bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP, majorité). M. Jamahiri affirme que les deux pays «sont condamnés à s'entendre» et avertit qu'«il serait regrettable que le voisin du nord – en référence à l'Espagne – déconstruise une coopération et un labeur d'association de près de deux décennies à cause d'une démarche hasardeuse». Brahim Ghali a été admis en avril dans un hôpital de Logroño sous une fausse identité algérienne, et le gouvernement espagnol a assuré que cette résolution était due à des raisons «humanitaires». Le chef du Front du Polisario est accusé de crimes de génocide, de meurtre, de torture et de disparition et a été inculpé en 2016 par le tribunal de l'Audience nationale espagnole. Le ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a déclaré qu'elle n'a «rien de plus que à ajouter» aux explications données sur cet incident malgré l'insistance du Maroc. La position du Maroc a été renforcée depuis décembre 2020 après que l'ex-président des Etats-Unis, Donald Trump, eut reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara, «laquelle est également fortifiée par le soutien inaltérable de la France» ajoute la même source. Le site espagnol note que «les relations entre l'Espagne et le Maroc sont très profondes par rapport à de nombreux aspects tels que l'économie, la migration et la sécurité», notant le rôle crucial du Maroc «lié aux problèmes migratoires, à la lutte contre le trafic de drogue ou encore la lutte antiterroriste» estimant que cette «coopération multisectorielle» ne doit en aucun cas être compromise. Compte tenu du peu de réceptivité des griefs du Maroc par l'exécutif de Pedro Sánchez, le gouvernement marocain a insisté la semaine dernière pour obtenir des réponses et a prévenu l'Espagne qu'elle ne devrait pas «minimiser le grave impact» de la crise actuelle entre les deux pays, selon une déclaration du ministère des Affaires étrangères. «Pour l'instant, la décision d'accueillir Ghali en Espagne n'a pas seulement eu des répercussions sur les relations déjà compliquées avec le Maroc, mais a également eu une grave incidence dans la politique espagnole : le PP a demandé des explications sur l'affaire Ghali lors d'une rencontre avec des partis gouvernementaux» conclut 20minutos.es.