Les protestations contre la présence illégale du chef du Polisario en Espagne ne cessent de croître, et les victimes directes de ses crimes réclament justice. Elles réclament un procès contre Ghali, accusé de crimes de guerre et d'une longue liste d'atrocités. Sa délocalisation clandestine sur le sol espagnol avant deux semaines a été fortement dénoncée. Les victimes de Brahim Ghali, le chef séparatiste hospitalisé en Espagne, près de Saragosse, sous un nom d'emprunt algérien, font entendre leur voix. «Un groupe représentant les victimes de la terreur du Polisario a manifesté, dans le respect des normes sanitaires, dans la Rioja, une communauté autonome située au nord de l'Espagne, devant portes de l'hôpital San Pedro de Logroño, où le présumé génocidaire Brahim Ghali reçoit des soins médicaux, sous une fausse identité. La foule a exprimé son indignation la plus énergique face aux crimes de Ghali a rejeté sa présence en Espagne», a affirmé La Hora de Africa. Les victimes espagnoles de Ghali ont diffusé une déclaration intitulée «Nous demandons la justice» : «Nous, citoyens espagnols victimes du Polisario, en notre nom et au nom des disparus de la prison Errachid, nous souhaitons un prompt rétablissement à Brahim Ghali, afin qu'il puisse être présenté à la justice pour répondre aux graves accusations qui pèsent sur lui.» «Nous regrettons son entrée illégale sans en informer la Haute cour nationale et la cour 5 qui réclament sa comparution depuis des années ainsi que ses complices, impliqués dans des meurtres, des enlèvements, des crimes terroristes, des génocides et des crimes contre l'humanité», a-t-on enchaîné. «Nous exhortons le gouvernement espagnol à se conformer à l'ordre de perquisition et d'arrestation émis par le juge José de la Mata Amaya. Nous exigeons que l'arrestation de Brahim Ghali par la Haute Cour nationale soit rendue effective dans les plus brefs délais, ainsi que l'extradition de ses complices. Nous exigeons que le gouvernement espagnol assume sa responsabilité et rende justice aux victimes espagnoles de ce bourreau qui jouit de l'hospitalité des autorités au mépris des lois nationales et internationales» indique la déclaration. Pour rappel, plusieurs associations approchées par des Sahraouis— ayant vécu dans les camps de réfugiés de Tindouf, en Algérie qui accusent Brahim Ghali de violation de droits humains et tortures—ont appelé les autorités espagnoles à le traduire en justice. L'une des victimes a rappelé qu'elle avait déjà déposé une plainte contre le chef du Polisario en Espagne.