L'Algérie fait actuellement face à un manque important de plusieurs produits essentiels, notamment l'huile et le lait. Outre les pénuries, les prix d'autres denrées, comme le poulet, se sont envolés. Les pénuries se multiplient en Algérie en ce début de ramadan. Il s'agit d'un «signe de dysfonctionnement majeur pour une économie encore largement administrée», selon la dernière diffusion de l'émission les Histoires du monde de Franceinter. Dans cette chronique, Anthony Bellanger souligne que la récurrence du problème de pénurie du lait en sachet dure depuis des années, rappelant que certaines denrées alimentaires sont devenues encore plus précieuses que l'or ou l'argent. «Ces pénuries sont d'autant plus difficiles à supporter que pendant la période du ramadan, aucun plat, surtout pas sucré, n'est sensé manquer à la table des Algériens», a-t-il indiqué. A ce titre, il relève que «l'huile subventionnée et stockée plutôt que d'être vendue», expliquant ainsi que les commerçants préfèrent ne pas la vendre étant donné que ses marges de gains sont minimes. Par ailleurs, Anthony Bellanger note qu'en Algérie, tous les voyants de l'économie sont au rouge. Il ajoute que «les subventions de certains produits alimentaires et services coûtent à l'Etat algérien un sixième du PIB national (…) Le problème, c'est que les plus riches paient le même prix – subventionné – que les pauvres. Ce qui crée une surconsommation, par exemple de l'essence», précisant que «l'Algérie ne pourra plus exporter son pétrole dans les 10 ans, mais devra entièrement consacrer sa production à sa population» compte tenu de l'augmentation de la consommation des produits énergétiques.