Au bord du gouffre financier, le pays souffre d'une pénurie de plusieurs matières essentielles à l'origine d'interminables queues de citoyens, y compris des responsables étatiques, alors que les consommateurs ont dévalisé les rayons de produits alimentaires. L'Algérie fait face à une rupture des stocks d'huile alimentaire sur fond de conflit larvé entre producteurs et commerçants. Une cruelle pénurie, à quelques jours du début du ramadan. Selon plusieurs médias algériens, dont Algeriepartplus, le pays affronte actuellement un manque important d'un produit essentiel, : l'huile alimentaire. Alors que les rayons vides dans les grandes surfaces se vident, la population perplexe se rue sur les dernières bouteilles disponibles. Y compris des responsables politiques et militaires. «Des queues interminables encadrées soigneusement par tout un escadron des forces de la gendarmerie nationale. Des gendarmes armés jusqu'aux dents pour veiller sur la distribution équitable d'un bidon... d'huile de table. Cette denrée alimentaire est devenue encore plus précieuse que l'or ou l'argent dans un pays aux ressources et richesses naturelles considérables. C'est tout simplement un tableau saisissant que nous offrent ces images d'une Algérie qui vit en 2021 au rythme des pénuries de produits alimentaires les plus basiques», s'indigne Algeriepartplus. Par exemple, à El Milia, l'une des principales et plus importantes villes de la wilaya (province) de Jijel, «toute une machine administrative et sécuritaire a été enfin mise en branle pour assurer la distribution de l'huile de table au profit d'une population désespérée et désorientée face à la cherté excessive de la vie et le fléau des pénuries de liquidités bancaires et de produits de large consommation. Mais à entendre Abdelmadjid Tebboune et son Premier-ministre, Abdelaziz Djerad, pas d'inquiétude, tout va pour le mieux en Algérie» détaille la même source. Des coûts montent à la flèche contre plafonnement des prix À l'origine du problème, un important désaccord entre producteurs et commerçants. Selon El Watan, cité par Le Point, le coût de production de l'huile a connu une grande flambée et, donc, des répercussions sur le prix d'achat par les distributeurs. Ces derniers ne parviennent pas à leur tour à revoir à la hausse le prix de vente aux consommateurs, plafonné par le gouvernement algérien en 2011 en réponse à la contestation populaire. S'agissant de produits alimentaires indispensables à l'alimentation de la population, aucun gouvernement algérien n'a su réagir alors que les prix à la consommation flambent. En effet, depuis le début de la crise de la Covid-19 qu'a traversée le pays, les producteurs algériens étaient critiqués pour avoir échoué à assurer sans faillir leur devoir d'approvisionnement du marché et ont pu constituer des stocks de matières premières afin d'éviter toute pénurie.