L'obstination algérienne vis-à-vis de la question du Sahara marocain entrave l'intégration maghrébine, ont affirmé, mardi à Agadir, une pléiade de chercheurs et d'acteurs politiques participant à un colloque sous le thème : "Le Sahara marocain: genèses historiques et politiques du conflit factice et la voie pour la solution". L'hostilité de l'Algérie à l'intégrité territoriale du Royaume est un "obstacle" à l'émergence des pays maghrébins et une entrave à l'édification d'une Union maghrébine capable de relever les défis actuels, ont remarqué les panélistes lors de ce colloque, tenu à l'initiative de l'association "As-Sahra", en partenariat avec le ministère d'Etat chargé des droits de l'Homme et des relations avec le parlement. L'animosité que nourrit le pays voisin ne s'est pas arrêtée à la question du Sahara, mais en est arrivée à la fermeture des frontières, malgré la politique de la main tendue adoptée par le Roi Mohamed VI, et exprimée à plusieurs reprises afin d'ouvrir une nouvelle page dans les relations bilatérales, ont fait observer les participants. Pour sa part, le Président Institut Alter Forum International des études Sahariennes Al Andalous Bachir Edkhil a noté que les mutations tous azimuts que connaît le Royaume et ses exploits diplomatiques, qu l'ont érigé en modèle à suivre dans la région, ne font qu'enrager davantage l'Algérie. Après la décision historique des Etats-Unis de reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara et l'ouverture de plusieurs consulats dans les provinces sud, la tension est montée d'un cran chez le voisin algérien. En tant qu'acteurs politiques, "nous réitérons notre ferme plaidoyer en faveur de la première cause nationale ainsi que l'initiative marocaine d'autonomie", a précisé de son côté, le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdallah. L'intervention des Forces Armées Royales (FAR) au niveau de la zone d'El Guergarate a permis de rétablir la libre circulation civile et commerciale, en conformité avec le droit international et en parfaite harmonie avec les besoins de la région et l'accord du cessez-le-feu, a rappelé le responsable politique. Le président du Conseil national du Parti de l'Istiqlal, Chiba Mae El Aynane, a rappelé, quant à lui, que le Royaume s'est inscrit avec sérieux dans le processus de règlement de ce conflit artificiel à travers l'initiative d'autonomie, "une solution qualifiée de sérieuse, crédible et réaliste" par les instances internationales, notamment le Conseil de sécurité des Nations unies. La séance inaugurale de ce conclave a abordé plusieurs axes, à savoir "les racines historiques de la position algérienne hostile à l'intégrité territoriale du Maroc depuis le début du conflit à l'heure actuelle", "les partis politiques marocains et la cause nationale" et "l'implication sérieuse du Maroc dans la solution du conflit et l'importance de son initiative d'autonomie pour clore le différend artificiel autour du Sahara". Plusieurs autres thèmes ont également été débattus, dont "la désinformation au sujet de la question du Sahara marocain: cas de la presse algérienne" , "les nouveaux médias et leur rôle dans l'orientation de l'opinion internationale sur la cause du Sahara marocain" et "la presse internationale et son rôle dans la dénonciation des violations des droits humains à Tindouf", avec la projection d'un documentaire intitulé "De Tindouf à Laâyoune, Tariq Al Karama (la voie de la dignité)", de la journaliste espagnole Patricia Medjidi Juez. La séance de clôture de ce colloque, prévue mercredi, sera marquée par la présentation d'une série de recommandations sur le thème de la rencontre.