M. Bachir Edkhil, acteur associatif et l'un des fondateurs du +Polisario+, a souligné que la création par SM le Roi Mohammed VI de la commission consultative de la régionalisation constitue une décision courageuse et sage et une consécration de la diversité culturelle et sociale du Maroc. Faisant observer que la création de cette commission s'inscrit en droite ligne du modèle démocratique moderniste, M. Edkhil a estimé, dans une interview au quotidien " Rissalat Al Oumma", que la régionalisation élargie va permettre à toutes les sensibilités et composantes marocaines de participer à la gestion de la chose publique locale et régionale, ce qui constitue un précédent dans le monde arabe. M. Edkhil a soutenu que la régionalisation "incarne réellement une forme avancée d'autodétermination garantissant aux sahraouis le droit d'assumer dans les meilleures conditions leur devoir envers leur région". SM le Roi a défini une feuille de route claire et sans ambiguïté de façon à renforcer la position du Maroc et promouvoir l'initiative d'autonomie pour mettre en échec les complots ourdis par l'autre partie, et ce à la faveur de la mise en oeuvre de l'agenda défini, de manière pacifique, a poursuivi M. Edkhil. Il a indiqué que "les partis politiques, les associations et toutes les forces vives dans les provinces du Sud et les autres régions du Royaume, ont le droit et le devoir de contribuer à ce chantier politique démocratique et de développement, car il apporte la meilleure réponse aux manigances de l'autre partie et conforte la conviction de la communauté internationale quant au sérieux et à la crédibilité de la thèse marocaine". Notant que la réalité dans les provinces sahariennes est bien différente de ce qu'elle était dans le passé, M. Edkhil a affirmé que le Sahara marocain se prévaut aujourd'hui de ses élus, ses parlementaires, ses investisseurs et ses cadres qui travaillent dans l'administration locale. Il a indiqué dans le même ordre d'idées que les provinces du sud ont accumulé une expérience considérable tout au long de trente ans, ce qui habilite leurs habitants à gérer convenablement leurs affaires locales dans le cadre de la régionalisation, la décentralisation et la déconcentration. Il a aussi souligné qu' "il est grand temps de mettre fin à l'attentisme fatal dont pâtissent non seulement les populations des camps mais également les habitants des provinces du sud, dont de nombreuses familles souffrent de la séparation, ce qui constitue un grand obstacle devant la solution politique, le développement et la démocratie". Et M. Edkhil de souligner que, "les habitants du Sahara marocain pratiquent quotidiennement l'autodétermination à travers leur participation à la gestion de leurs affaires via les notables de leur tribu, leurs shioukhs, leurs élus, leurs parlementaires, leurs cadres administratifs et leurs responsables locaux". Cela constitue le meilleur camouflet à la thèse de l'autodétermination -entendue dans le sens du séparatisme- dont +le Polisario+, avec le soutien de l'Algérie, fait son cheval de bataille dans les forums internationaux. Abordant les derniers développements intervenus dans le dossier du Sahara, M. Edkhil a déploré le manque de volonté véritable de l'autre partie pour régler les problèmes générés par ce conflit artificiel alimenté par l'Algérie grâce aux revenus pétroliers et aussi l'achat des reconnaissances d'un Etat fantoche, dans le seul dessein de faire perdurer le statu quo. L'Algérie, a-t-il dit, "ne veut pas de solution définitive et dans le même temps ne veut pas d'un Etat au Sahara". Son seul souci est de faire durer le conflit et détourner le Maroc de ses projets et chantiers de développement, a-t-il soutenu, concluant que "l'Algérie s'accommode de la situation actuelle, de préférence à des évolutions différentes, ce qui se reflète dans son manque de sincérité dans ses rapports avec l'Organisation des Nations Unies et avec le Maroc".