Dans un article publié sur La Razón, quotidien espagnol généraliste, Hakim Arif directeur général de L'Observateur du Maroc, revient sur la présence de terroristes de Daesh en Allemagne au moment où «la police allemande continue de les considérer comme des personnes n'ayant aucun lien avec le terrorisme». Une enquête exclusive de M6, diffusée le 7 mars, sur le retour en Europe des combattants actifs de Daech et leur dissémination partout dans l'espace Schengen, fait état de la présence de terroristes en Allemagne. «Après la défaite de l'Etat islamique par la coalition internationale, quelque 500 daeshiens ont réussi à fuir via la Turquie, la Syrie et l'Irak. Ils ont réussi à passer les frontières et à s'installer discrètement dans l'espace Schengen, plus particulièrement en Allemagne. Aujourd'hui, certains d'entre eux mènent une vie paisible en Allemagne après avoir passé un petit moment chez la police. Ils exercent des activités professionnelles sans que leur passé criminel suscite la curiosité de la police allemande, malgré l'existence de preuves accablantes. On persiste à les considérer comme des personnes normales, de paisibles immigrés», peut-on lire dans le texte de l'article. Hakim Arif souligne que plusieurs reportages de «Enquête exclusive» ont relaté quelques cas bien documentés qui «ne laissent aucune chance au doute quant à leur histoire sanguinaire». Samir, Anis, Majid sont trois membres de Daech qui se sont installés en Allemagne et qui y vivent toujours. Malgré les témoignages convaincants fournis aux autorités allemandes sur leur relation avérée avec l'état-major de l'Etat islamique, ils continuent de vivre paisiblement en Allemagne. «Les autorités allemandes sont-elles aveugles ? Ont-elles conclu des accords avec les terroristes pour qu'ils ne commettent pas d'actes sur leur territoire ? Ont-elles recruté ces terroristes en leur pardonnant leur passé criminel ? Dans ce dernier cas, les Allemands savent-ils que les islamistes n'abandonnent jamais leurs convictions et qu'ils peuvent se montrer dociles jusqu'à ce qu'ils atteignent leur objectif d'instauration du califat ?», se demande l'auteur de l'article qui rappelle que «les services allemands savent pourtant que c'est en Allemagne que les attentats du 11 septembre ont été conçus par la cellule de Hambourg. L'attitude de l'Allemagne tranche avec la volonté européenne de lutter efficacement contre le terrorisme». L'attitude de l'Allemagne contraste avec la volonté européenne de lutter efficacement contre le terrorisme, fait observer Hakim Arif qui rappelle qu'un Comité du Conseil de l'Europe de lutte contre le terrorisme a été créé pour «suivre et garantir la bonne mise en œuvre des instruments juridiques pertinents du Conseil de l'Europe, tout en fournissant aux experts internationaux un outil pour analyser les évolutions dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et pour répondre à ces évolutions, y compris par l'élaboration de normes internationales». Hakim Arif relève que «hors de l'Europe, des pays comme le Maroc subissent les conséquences de cette complaisance avec les terroristes» et rappelle que «l'Allemagne a offert le gîte et le couvert à un individu, condamné au Maroc pour des faits liés au terrorisme et qui, de son refuge, continue à appeler sur les réseaux sociaux au jihad, via des actes sanglants. N‘étant pas inquiété par les autorités allemandes, il se livre à ses activités dans la plus parfaite impunité».