L'ex-chef du gouvernement a annoncé suspendre son adhésion au PJD à la suite de la légalisation de l'usage thérapeutique du cannabis. Il a affirmé publiquement être contre ce projet doté d'un cadre juridique destiné à permettre à l'Etat de valoriser une culture lucrative. Le gouvernement a validé jeudi 11 mars un projet de loi légalisant le cannabis «thérapeutique», tout en maintenant l'interdiction de son usage récréatif, une décision qui déplu à l'ex-chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, qui a annoncé suspendre son adhésion au sein du PJD. Le texte, qui doit encore être entériné par le Parlement, prévoit la création d'une «agence nationale de régulation» chargée de «développer un circuit agricole et industriel», avec «périmètres réglementaires», «coopératives d'agriculteurs autorisés» et «plants certifiés». Le but est de «reconvertir les cultures illicites destructrices de l'environnement en activités légales durables et génératrices de valeur et d'emploi», selon le projet de loi diffusé par les autorités. Abdelilah Benkirane a cité dans une note manuscrite plusieurs noms avec lesquels il rompt le lien, donc l'actuel chef du gouvernement, Saad-Dine El Otmani, alors que plusieurs sujets politiques ont révélé les failles qui déchirent le parti.