Des milliers d'Algériens sont redescendus dans la rue ce vendredi malgré le cordon de policiers qui a été formé dans le but d'empêcher les manifestants de marcher. Le Hirak entame son deuxième vendredi après la reprise des manifestations de rue qui ont été suspendues à cause de la pandémie de la Covid-19. Plusieurs citoyens algériens ont été au rendez-vous pour leur marche hebdomadaire. Malgré l'interdiction des rassemblements par la police, plusieurs cortèges se sont formés dans les quartiers populaires. Les manifestants ont scandé les slogans habituels du Hirak, comme le changement radical du régime politique, une justice indépendante, un Etat civil et non militaire, une Algérie indépendante, libre et démocratique. A Tizi-Ouzou, les manifestants ont entonné le slogan «le peuple a le pouvoir». Selon des médias algériens, le Président d'APC d'obédience RCD de la commune d'Abi Youcef (wilaya de Tizi-Ouzou), Hamid Oudjoudi, a été arrêté ce vendredi matin à Alger. Il a été interpellé avec son frère, qui fût aussitôt relâché, alors que lui a été conduit vers une destination inconnue. A Tiaret, quelque 30 activistes du Hirak ont été arrêtés, parmi lesquels figurent Mabrouk Saadi, Senouci Ali et Salem Mohamed. Selon des sources de Barlamane.com, la connexion internet 4G est complètement coupée pour les trois opérateurs à Alger et dans d'autres villes du pays. Cette coupure a pour objectif d'empêcher les manifestants et journalistes de d'envoyer des vidéos des marches sur les réseaux sociaux.