Des milliers d'Algériens sont redescendus dans la rue ce vendredi malgré le cordon de policiers qui a été formé dans le but d'empêcher les manifestants de marcher. Plusieurs cortèges se sont formés ce matin. À Alger, les premiers groupes des manifestants se sont regroupés à la place du premier mai pour se diriger vers la rue Hassiba pour aller à la Grande Poste. À travers le pays, les manifestants ont scandé les slogans habituels du Hirak, comme le changement radical du régime politique, une justice indépendante, un État civil et non militaire, une Algérie indépendante, libre et démocratique. * * * Malgré le caractère pacifique des marches, un important dispositif de sécurité a été déployé, notamment à Tizi-Ouzou, avec des contrôles d'identité, des fouilles et des interpellations musclées depuis le matin. Plusieurs arrestations ont été signalées à la ville de Bouira et à Bejaia, notamment au niveau de la maison de la culture, dont le militant du parti socialiste des travailleurs, Toufik Hammor. Selon le Comité national pour la libération des détenus, l'activiste du Hirak Ouakli Ahmed, surnommé Ahmed l'Algérien, a été arrêté lui-aussi à Bab El Oued, à Alger. Pour rappel, plusieurs personnes ont tenu lundi dernier des rassemblements dans plusieurs wilayas algériennes afin de célébrer le deuxième anniversaire du déclenchement du Hirak populaire qui a provoqué la chute du président Abdelaziz Bouteflika après 20 ans de règne.