Le ministre burundais des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Albert Shingiro, a invité, vendredi à Casablanca, les entrepreneurs marocains à investir dans son pays et d'en tirer profit dans tous les domaines. Lors d'une rencontre avec le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, le chef de la diplomatie du Burundi a affirmé que le gouvernement burundais s'engage à offrir des facilités de protection légale aux investissements étrangers. Accompagné d'une délégation burundaise de haut niveau, M. Shingiro s'est dit ravi de présenter les opportunités et les potentialités d'affaires de son pays, relevant que le Burundi est encore vierge en matière d'investissements étrangers dans les domaines des infrastructures, des logements sociaux, de l'agriculture, de la santé et de l'éducation. "Le code des investissements burundais, étant le code le plus attrayant de la région, offre beaucoup de facilités y compris les terres pour construire des bâtiments pour les entreprises", a-t-il fait observer. M. Shingiro a, en outre, mis l'accent sur l'importance de l'organisation d'un forum d'affaires Maroc-Burundi, relevant qu'il constituera une rencontre entre les hommes d'affaires burundais et marocains pour pouvoir discuter et déterminer les domaines d'intérêts communs à même de démarrer les activités d'affaires dans son pays. De son côté, M. Alj s'est dit convaincu du potentiel énorme qui existe pour développer davantage les relations économiques et commerciales bilatérales. Dans ce sens, il a souligné que les liens entre le Maroc et le Burundi sont un exemple concret de la clairvoyance de la diplomatie royale, œuvrant toujours à densifier nos rapports pour qu'ils dépassent l'aspect politique et couvrent également les domaines économique, culturel et autres. Cette stratégie de coopération économique et commerciale avec l'Afrique a été portée au plus haut niveau par des Tournées Royales en 2014, 2015 et 2016 encourageant encore plus le secteur privé marocain à se tourner vers l'Afrique, a-t-il dit, rappelant que, pour soutenir cette dynamique, les relations économiques entre le Maroc et les autres pays africains sont régies par près de 1 000 accords de coopération. "Grâce à ces accords, les exportations marocaines vers l'Afrique subsaharienne enregistrent une croissance annuelle moyenne de 9,1%", a relevé M.Alj. Compte tenu de sa position géographique, le Burundi représente, quant à lui, un véritable pôle commercial en Afrique de l'Est possédant d'importants gisements naturels et un immense potentiel pour l'investissement dans divers secteurs en croissance dont l'industrie, l'agro-alimentaire, les infrastructures et les logements sociaux, a noté M. Alj, soulignant que plusieurs opportunités d'investissement s'offrent donc aux Marocains notamment dans la production du coton et du textile. "De plus, ces derniers peuvent jouir des mêmes droits que les investisseurs burundais", a-t-il poursuivi. M. Alj a, à ce propos, exprimé la volonté d'établir un partenariat bilatéral, notamment à travers la constitution d'un Conseil d'affaires qui jouera le rôle de catalyseur pour renforcer et dynamiser les relations entre les deux secteurs privés. "Ce Conseil d'affaires représentera aussi un outil incontournable pour la promotion de nos échanges commerciaux qui, aujourd'hui, ne dépassent pas les 3 millions de dollars, ce qui ne reflète malheureusement pas l'intensité des relations et notre volonté commune de construire des partenariats win-win", a-t-il dit. "Par ailleurs, nous nous engageons à mettre en œuvre avec l'Agence Marocaine de la Coopération Internationale (AMCI), la facilitation du placement en stage au sein des entreprises marocaines, d'étudiants originaires du Burundi qui sont en formation au Maroc", a-t-il relevé, évoquant aussi l'organisation d'un forum d'affaires Maroc-Burundi, dès que la situation le permettra, afin de créer des synergies entre nos entreprises respectives. La visite du chef de la diplomatie burundaise au Maroc tant qu'émissaire du président burundais a également été l'occasion pour le Royaume et la République du Burundi de signer une feuille de route de coopération entre les deux pays pour la période 2021-2024.