com a appris que les biens immobiliers de la section locale d'Amnesty International (AI) en Inde ont été saisis pour blanchiment d'argent. Dans le cadre de l'enquête menée par les autorités indiennes sur les sources de financement de la section locale d'Amnesty International, la cellule du renseignement financier de ce pays (NDLR : Enforcement Directorate) a ordonné, le 16 février dernier, la saisie provisoire des biens de cette ONG d'une valeur estimée à plus de deux millions de dollars et ce, pour des soupçons de blanchiment de capitaux. Enforcement Directorate, l'agence chargée de traquer les flux financiers illégaux en Inde, reproche au bureau local d'Amnesty International en Inde ainsi qu'à d'autres ONG s'activant dans ce pays, d'avoir acquis des biens immobiliers, par le biais de fonds reçus de l'étranger, totalisant près de sept millions de dollars. Et ce, sous couvert d'opérations d'exportation de prestations de services et d'investissements directs étrangers (IDE), dont la véritable source provient des dons de donateurs individuels. Les autorités indiennes déplorent l'obstination d'AI à transgresser les lois indiennes, notamment celles relatives à la réception des fonds de parties étrangères, dont l'objectif est de permettre l'utilisation correcte et transparente de ces financements. Elles soulignent également que cette ONG est allée plus loin dans sa violation des lois en vigueur et ce, en recourant à la voie des investissements directs étrangers pour assurer le financement de ses activités en Inde. Pour rappel, le gouvernement indien avait accusé Amnesty International, en septembre, de malversations financières pour avoir violé les dispositions de la réglementation nationale relative à la réception de fonds étrangers et au blanchiment d'argent. Alors que l'ONG londonienne avait crié à la chasse aux sorcières, les autorités indiennes avaient souligné dans un communiqué que «la position adoptée, ainsi que les déclarations faites par Amnesty International sont malencontreuses, exagérées et loin de la vérité». Les officiels indiens affirment avoir signalé, dès 2018, aux responsables «d'Amnesty Inde», qu'ils ne cessaient de violer les dispositions de la réglementation nationale relative à la réception de fonds étrangers et au blanchiment d'argent.