Fière, tout sourire, casquette militaire sur la tête, des photos de la Sahraouie Sultana Khaya sur lesquelles elle pose avec un fusil à pompe dans les camps de Tindouf retiennent l'attention. Barlamane.com rend publiques deux clichés, où Sultana Khaya, portant un béret et posant en uniforme, est montrée avec dans les mains un fusil, et qui démentent certains des propos tenus dans ses vidéos sur son prétendu pacifisme. La publication de ces clichés interroge à double titre. En premier lieu, la ligne générale, idéologique que cette personne soutient contre toute réalité, et ensuite, la déchéance son principal argument qui consiste à défendre les droits humains, alors qu'elle promeut littéralement la violence armée et une situation de conflit. Le Conseil national marocain des droits de l'homme (CNDH, organe consultatif étatique) a recommandé avant quelques jours au parquet d'ouvrir une enquête sur les plaintes de cette femme «qui a été blessée au visage» après «une intervention des forces de sécurité» et qui a dénoncé «des abus policiers». Sa version des faits a été vite récoltée par les médias séparatistes. Dans un communiqué, le CNDH a indiqué qu'il avait adressé une lettre à la présidence du bureau du procureur général dans laquelle elle l'exhortait à prendre «les mesures juridiques appropriées» si les déclamations de Sultana Khaya se confirment. La même source, qui a également demandé au parquet de rendre publics les résultats de l'enquête, a indiqué que la section régionale de la CNDH à Boujdour s'était rendue au domicile de Khaya, qui avait indiqué «qu'un membre des forces publiques l'a ciblée par un jet de pierre, ce qui lui a causé des blessures au visage». Mais, selon toute vraisemblance l'éventualité de la négociation politique ne participe pas à l'univers des possibles de Sultana Khaya, et des promoteurs de ses allégations, qui restent à prouver. Toute évolution démocratique exclut les acteurs armés, parce que le recours à la violence altère d'emblée la conduite des négociations, et toute revendication radicale n'est jamais le reflet d'une volonté d'ouverture.