La campagne de vaccination a commencé samedi en Algérie, au lendemain de l'arrivée des premières doses du vaccin russe Spoutnik V. 50 000 au lieu des 500 000 annoncées. La ville de Blida sera la première étape de cette campagne, a annoncé le ministre de la Communication. C'est à Blida, dans le centre de l'Algérie, que débute samedi 30 janvier la campagne de vaccination dans le pays. Les premières doses du vaccin russe Spoutnik V sont arrivées vendredi à l'aéroport militaire de Boufarik, dans la préfecture de Blida, sans que soit préciser le nombre de doses livrées. La campagne de vaccination débutera symboliquement samedi à partir de Blida, a affirmé le ministre de la Communication Ammar Belhimer, cité par l'agence officielle APS. C'est en effet cette ville qui a été le premier épicentre de la maladie dans le pays et l'une des plus touchées. Le ministre a ajouté que la vaccination concernerait d'abord le personnel médical, les personnes âgées et les malades chroniques. Fin décembre, Alger avait annoncé avoir commandé chez son allié russe 500 000 doses de vaccin. Le plus grand pays du Maghreb (44 millions d'habitants) doit également recevoir un lot de vaccins Sinopharm dans les prochains jours en provenance de Chine, alors que le flou règne sur la stratégie suivie. Les premières doses du vaccin AstraZeneca/Oxford sont attendues le mois prochain, a-t-il indiqué. Budget de 20 milliards de dinars Actuellement soigné d'un pied en Allemagne à la suite de « complications » post-Covid-19, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait enjoint le gouvernement le mois dernier d'accélérer l'acquisition du vaccin et de lancer les opérations de vaccination « dès janvier ». Le flou qui a entouré la date de l'arrivée des premières doses de vaccin a déclenché un début de polémique dans les médias algériens. Le budget global pour la campagne de vaccination devrait atteindre 20 milliards de dinars (122 millions d'euros), selon le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie. Dans une fatwa, le ministère des Affaires religieuses a souligné jeudi que la vaccination contre le coronavirus est « essentielle pour faire face à la pandémie et ne constitue pas de danger pour la santé des citoyens et citoyennes ». « Les vaccins disponibles ne contiennent pas de composants interdits par la charia [loi islamique] », a insisté la commission des fatwas du ministère, un organe consultatif religieux. Le nombre de contaminations au Covid-19 dépasse officiellement les 106 000 cas en Algérie, dont près de 2 900 décès, selon le dernier bilan du ministère de la Santé. Dans les pays voisins, la Tunisie a prévu de procéder aux premières vaccinations en février tandis qu'au Maroc, le roi Mohammed VI a été vacciné jeudi, donnant ainsi le coup d'envoi à la campagne nationale de vaccination.