Le procureur général et ministre de la Justice du Texas Ken Paxton, un républicain, s'est réjoui d'un jugement qui empêche l'administration de Joe Biden de geler pendant cent jours les expulsions d'immigrés en situation irrégulière. On le voit ci-haut le 6 janvier lors de la manifestation en soutien de Donald Trump devant le Capitole, à Washington. Un tribunal fédéral américain a bloqué mardi la décision de l'administration de Joe Biden de geler pendant cent jours les expulsions d'immigrés en situation irrégulière. Saisi en urgence par les autorités républicaines du Texas, le juge Drew Tipton a décidé de suspendre temporairement cette mesure jusqu'à un examen de fond du dossier. «Le Texas a démontré qu'il avait une chance de succès», a-t-il justifié. Conformément à une de ses promesses de campagne, le démocrate Joe Biden a signé dès son premier jour à la Maison-Blanche un moratoire sur l'expulsion des sans-papiers arrivés aux États-Unis avant le 1er novembre 2020. Le procureur général et ministre de la Justice du Texas Ken Paxton avait immédiatement saisi les tribunaux. Mardi, le républicain s'est réjoui d'une décision de justice «qui place en priorité le respect de la loi et de la sécurité des citoyens». Mais la puissante organisation de défense des droits civiques ACLU l'a accusé de «vouloir empêcher l'administration Biden de tourner la page» des «politiques migratoires désastreuses» menées, selon elle, par son prédécesseur Donald Trump. Cette bataille judiciaire, qui ne fait que commencer, préfigure probablement les âpres combats à venir autour des questions migratoires. Joe Biden a en effet pris dès le 20 janvier le contre-pied de l'administration républicaine, annulant les mesures les plus controversées adoptées par Donald Trump, y compris son projet de mur à la frontière avec le Mexique. Il a aussi transmis un projet de loi au Congrès qui pourrait entraîner la régularisation de millions de sans-papiers, ce qui constitue un chiffon rouge pour nombre de ses opposants.