Pour ralentir la progression de la pandémie, Donald Trump avait fermé les frontières des États-Unis aux 26 pays de l'espace Schengen le 11 mars 2020, puis au Royaume-Uni et à l'Irlande le 14, avant d'en faire autant pour le Brésil le 24 mai. Le président Donald Trump a annoncé lundi la prochaine réouverture des frontières américaines aux ressortissants européens de l'espace Schengen, aux Britanniques, aux Irlandais ainsi qu'aux Brésiliens à compter du 26 janvier, avant d'être immédiatement contredit par la porte-parole du futur président Joe Biden. «Ce n'est pas le moment de lever les restrictions sur les déplacements internationaux», a déclaré, sur son compte Twitter, Jen Psaki, qui doit officiellement prendre mercredi ses fonctions de porte-parole du nouveau président Joe Biden. Les tweets sont tombés quelques minutes seulement après l'annonce de la décision de Donald Trump, justifiée par l'instauration, à la même date, d'une obligation de présenter un test négatif de dépistage du coronavirus à l'entrée sur le territoire américain. Pour ralentir la progression de la pandémie, Donald Trump avait fermé les frontières des États-Unis aux 26 pays de l'espace Schengen le 11 mars 2020, puis au Royaume-Uni et à l'Irlande le 14, avant d'en faire autant pour le Brésil le 24 mai. «Sur les conseils de notre équipe médicale, le [futur] gouvernement n'entend pas lever ces restrictions le 26 janvier», a écrit Jen Psaki sur Twitter. «D'ailleurs, a-t-elle ajouté, nous prévoyons de renforcer les mesures de santé publique appliquées aux voyages internationaux pour lutter encore davantage contre la diffusion de la Covid-19.» C'est un nouvel épisode d'une transition sans précédent dans l'histoire moderne des États-Unis, le président sortant Donald Trump entendant limiter au minimum les contacts avec l'équipe de Joe Biden. Donald Trump prévoit d'ailleurs de quitter Washington avant même la cérémonie d'inauguration de son successeur, mercredi. La menace des variants Les États-Unis font actuellement face à la pire phase de la pandémie que le pays ait connue à ce jour, avec plus de 20 000 décès sur les six derniers jours. La future porte-parole de la Maison-Blanche a également rappelé que des variants du virus beaucoup plus contagieux avaient récemment été identifiés pour la première fois au Royaume-Uni et en Afrique du Sud. Le variant britannique a déjà fait son chemin jusqu'aux États-Unis, où il a été retrouvé chez des patients dans plusieurs régions. Quelque 10,5 millions de personnes ont déjà été vaccinées contre le coronavirus aux États-Unis, mais la campagne a connu de nombreux ratés. Moins de 40 % des doses distribuées ont été administrées à ce jour, mais plusieurs régions menacent de se retrouver à cours de vaccins dès cette semaine, notamment dans l'État de New York. L'échange entre Donald Trump et l'équipe Biden est une nouvelle illustration du décalage entre les deux camps. D'un côté, le président républicain est partisan d'une levée des restrictions, sur le territoire américain ou vis-à-vis de ses principaux partenaires. De l'autre, Joe Biden veut jouer la prudence et cherche plus à donner aux Américains les ressources économiques nécessaires pour tenir jusqu'à la fin de la pandémie, notamment avec un plan de soutien massif de 1900 milliards de dollars. Le 46e président des États-Unis a annoncé samedi qu'il prendrait, dès mercredi, un décret pour rendre obligatoire le port du masque dans les locaux et espaces dépendant de l'État fédéral, ainsi que lors des déplacements entre États, ce que Donald Trump s'était toujours refusé à faire.