La visite à Laayoune et à Dakhla de la délégation américaine conduite par le secrétaire d'Etat adjoint en charge des questions du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord, David Schenker, "est l'aboutissement des victoires diplomatiques continues du Royaume", a estimé lundi l'universitaire Atik Essaid. La visite témoigne de la forte volonté des Etats-Unis de mettre en oeuvre le décret du président Donald Trump reconnaissant la marocanité du Sahara, avec sa force juridique et politique et son effet immédiat, selon le professeur à l'université Hassan II de Casablanca, Atik Essaid. Cette visite représente une confirmation sans équivoque du soutien direct de Washington au plan d'autonomie comme seule solution au différend artificiel autour Sahara marocain. M. Essaid a souligné que cette visite reflète la position "claire et ferme" des Etats-Unis sur le Sahara marocain, et constitue une preuve irréfutable de la continuité de cette position envers le Sahara marocain, ce qui "rompt avec toutes les hypothèses et interprétations en dehors de ce cadre". D'un point de vue politique et de développement, et par la force juridique et la légitimité internationale, cette visite consacre la souveraineté du Maroc sur son Sahara, selon l'universitaire. Toute autre approche n'est qu'une illusion que mettent à nue le soutien successif de différents pays au Maroc, et les visites de haut niveau dans régions du Sud du Royaume, qui confortent désormais leur statut de porte d'entrée de l'Afrique, a-t-il affirmé. Cette visite est aussi une affirmation réaliste de la crédibilité et du bienfondé du projet de développement durable mené par le Roi Mohammed VI dans les provinces du Sud, a-t-il dit. Elle contribue à renforcer les liens de partenariat stratégique solides entre le Maroc et les États-Unis, et à les ériger en alliance durable qui englobe l'encouragement des investissements dans tous les domaines, a estimé l'universitaire. Le Maroc a agit avec une sagesse diplomatique efficace qui a permis la consolidation d'une dynamique intense de reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara, dont les maîtres-mots sont la construction et le développement dans les provinces du Sud, a relevé M. Essaid, soulignant que Rabat et Washington sont engagés pour un partenariat économique plus solide, et pour le développement de moyens innovants permettant de bénéficier davantage de l'accord de libre-échange entre les deux pays. Pour le chercheur universitaire, ce partenariat est à même d'ouvrir de nouvelles perspectives d'investissements américains dans les provinces du sud, de renforcer la coopération commerciale dans des domaines prometteurs et de consolider les fondements d'un partenariat stratégique basé sur le développement durable, la paix et la sécurité aux niveaux régional et continental.