Les militaires touchés ont été évacués par hélicoptère vers l'hôpital de Gao et trois d'entre eux seront rapatriés samedi. Cette attaque est la troisième depuis fin décembre. C'est la troisième attaque subie par les militaires français depuis fin décembre 2020 au Mali. Vendredi 8 janvier au matin, six soldats de la force antidjihadiste «Barkhane» ont été blessés par un véhicule piégé, a annoncé l'état-major de l'armée française. Selon le communiqué, «un véhicule inconnu s'est dirigé à vive allure» en droite ligne sur l'arrière d'un convoi en opération dans la zone des «trois frontières» (Mali, Niger et Burkina Faso) et qui comptait dans ses rangs des militaires maliens et français. «Un véhicule blindé de combat d'infanterie [VBCI] s'est alors interposé pour protéger les autres éléments de la force. Six militaires français ont été blessés, mais leur pronostic vital n'est pas engagé.» Ces derniers ont été évacués par hélicoptère vers l'hôpital militaire de Gao. Trois d'entre eux seront rapatriés samedi. Un lourd tribut Le tribut est particulièrement lourd, en ce début d'année, pour l'armée française, qui dans cette région située au sud du Sahara déploie 5 100 hommes aux côtés des armées du G5 Sahel (formé par la Mauritanie, le Mali, le Tchad, le Burkina Faso et le Niger). Le 2 janvier, un soldat et une soldate du 2e régiment de hussards de Haguenau (Bas-Rhin) avaient été la cible «d'une attaque à l'engin explosif improvisé» lors d'une mission de reconnaissance et de renseignement effectuée aux commandes de leur véhicule blindé léger (VBL). Tous deux avaient perdu la vie. Cinq jours avant, encore, trois soldats du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse (Meuse) avaient été victimes d'une bombe artisanale. Cinquante. soldats français ont été tués au Sahel depuis 2013 dans le cadre des opérations antidjihadistes «Serval» puis «Barkhane». Les deux dernières attaques mortelles ont toutes deux été revendiquées par le Groupe de soutien de l'islam et des musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaida.