Le général-major Mohamed Bouzit, dit Youcef, le patron du renseignement extérieur algérien, la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE), a tenté de favoriser le candidat du parti au pouvoir au Niger, Mohamed Bazoum qui a obtenu 39,33 % des suffrages en lui accordant deux millions de dollars. Motif de cette démarche ? Sauver son poste et une obsession à l'égard du Maroc. Le spectre de l'ingérence algérienne plane sur les élections nigérianes. Selon le site Algeriepartplus, le général Youcef Bouzit «a planifié tout bonnement une opération sensible visant à influencer les élections présidentielles au Niger» en accordant «deux millions de dollars» à Mohamed Bazoum, 60 ans, grand favori du scrutin nigérian. La révélation des interférences de Bouzit a été confirmée par les investigations du site algérien, lequel confirme les dossiers relatifs aux risques d'instabilité aux frontières algériennes, les activités des groupes politico-militaires, à la crise libyenne, ainsi que les récentes victoires de la diplomatie marocaine ont grandement fragilisé la position du général Bouzit. Le patron du renseignement extérieur algérien «a décidé de proposer un deal» à Mohamed Bazoum » le candidat du parti au pouvoir qui est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle du 27 décembre au Niger avec 39,33 % des suffrages, et qui affrontera au deuxième tour l'ancien président Mahamane Ousmane, deuxième avec 16,99 %, selon les résultats annoncés par la commission électorale samedi 2 janvier. Selon les investigations du site, «Mohamed Bazoum a été contacté au cours du mois de décembre 2020 par des émissaires du patron du renseignement extérieur algérien. Le général Youssef Bouzit pensait formuler une offre alléchante au politique nigérien dans sa conquête du pouvoir : un financement de deux millions de dollars en contrepartie d'un futur alignement diplomatique sur les positions de l'Algérie dans le dossier du Sahara [marocain] et de la Libye» Ancien ministre des Affaires étrangères de 1995 à 1996 et de 2011 à 2015, «Mohamed Bazoum connaît même personnellement le général-major Youcef Bouzit qui a beaucoup travaillé sur la région du Sahel», affirme Algeriepartplus. Cependant, ce dernier «n'aurait pas accepté toutes les conditions du général-major Youcef Bouzit. Le patron du renseignement extérieur algérien a beaucoup insisté au cours de ses négociations avec le politicien nigérien sur un point stratégique : la présence officielle de Brahim Ghali, [chef du Polisario], lors de la cérémonie d'investiture du futur président de la République du Niger. Une présence protocolaire (...) après de nombreux échecs et désaveux notamment à la suite de la reconnaissance officielle de la Maison-Blanche de la souveraineté marocaine sur [le Sahara].» En quête désespérée de succès à la suite de nombreux échecs dans plusieurs dossiers hyper-stratégiques pour l'Algérie, «le général-major Youcef Bouzit a sorti ses deux millions dollars pour tenter un dernier pari, un dernier coup de poker. Mais au Niger, l'implication de l'Algérie a suscité une énorme polémique et plusieurs diplomates étrangers notamment occidentaux ont eu vent des dessous de cette opération secrète du renseignement extérieur algérien» dévoile la même source. Selon Algeriepartplus, «l'implication directe de l'Algérie dans le processus électoral ne fait pas que des heureux», affirmant que si l'adversaire de Mohamed Bazoum remporte le plus de suffrages favorables, «l'Algérie va se retrouver dans de sales draps car elle devrait s'expliquer face à un nouveau pouvoir au Niger qui ne lui témoignera pas une grande amitié en ces temps très troublants au Sahel». Tentative désespérée pour se maintenir à la tête de la DDSE, indique la même source, qui note que le général-major Youcef Bouzit croule sous les critiques qui pointent «son inefficacité depuis son retour à la tête de la DDSE à la fin avril 2020».