Selon les premières données, le variant britannique est nettement plus contagieux que le virus classique. Même s'il ne semble pas être intrinsèquement plus dangereux, le fait qu'il soit plus transmissible augmente le risque de saturation des hôpitaux par des malades de la Covid-19. «Une dizaine de cas suspectés ou avérés» du variant britannique du coronavirus ont pour l'instant été repérés en France, a indiqué mardi le ministre de la Santé, Olivier Véran, en soulignant que sa transmissibilité vraisemblablement plus importante «inquiète» les autorités. «A ce stade, nous avons une dizaine de cas suspectés ou avérés de variant anglais», a déclaré M. Véran sur RTL. «C'est un variant qui nous inquiète et pour lequel nous déployons des moyens logistiques et diagnostiques très importants», a-t-il poursuivi. «Nous regardons cela comme le lait sur le feu», a-t-il insisté, en rappelant que «toutes les personnes qui rentrent en France en provenance d'Angleterre doivent avoir été testées». «Il y a des mises en quarantaine lorsqu'il y a des doutes», a-t-il dit. L'Angleterre et l'Écosse ont annoncé lundi leur reconfinement total face à l'envolée de l'épidémie de Covid-19, attribuée au nouveau variant du virus qui circule au Royaume-Uni. L'Irlande du Nord et le Pays de Galles avaient déjà instauré leur troisième confinement juste après Noël. «Il est clair que nous devons faire plus» pour «prendre le contrôle» de ce variant plus contagieux, a déclaré lundi le premier ministre britannique, Boris Johnson. Détecté en novembre au Royaume-Uni, le variant B.1.1.7, désormais appelé VOC 202 012/01, s'est rapidement étendu dans tout le Royaume-Uni puis a été détecté dans des dizaines de pays du monde. Selon les premières données, il est nettement plus contagieux que le virus classique. Même s'il ne semble pas être intrinsèquement plus dangereux, le fait qu'il soit plus transmissible augmente le risque de saturation des hôpitaux par des malades de la Covid-19. En France, un premier cas avait été confirmé en France le 25 décembre, à Tours, sur un Français arrivé de Londres quelques jours auparavant. Un deuxième cas a été détecté en Corse sur une personne qui rentrait de Londres, a indiqué lundi l'Agence régionale de santé de Corse. Le variant britannique «est à Paris, on l'a trouvé dans un laboratoire parisien pour un patient de région parisienne», a de son côté déclaré le directeur général de l'AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris), Martin Hirsch, mardi sur France 2. Enfin, le club de rugby de Bayonne a indiqué la semaine dernière que dix de ses membres (9 joueurs et un membre du staff) avaient été contaminés par le variant britannique après un match à domicile contre l'équipe anglaise de Leicester le 19 décembre. Toutefois, ils ne semblent plus porteurs du virus puisqu'ils ont été testés négatifs samedi, comme l'ensemble du club. Un autre variant, lui aussi vraisemblablement plus transmissible que le virus classique, a par ailleurs émergé en Afrique du Sud, où il est désormais majoritaire. Les autorités sanitaires ont indiqué jeudi dernier qu'un premier cas de contamination avec ce variant sud-africain avait été détecté en France, chez un homme de retour d'Afrique du Sud et résidant dans le Haut-Rhin.