L'attaque qui a coûté la vie à trois soldats français, lundi dernier, au Mali, a été revendiquée par la branche d'Al-Qaïda au Sahel, dans un communiqué publié vendredi par sa plate-forme de propagande Al-Zallaqa. Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, affilié à Al-Qaïda, a revendiqué la mort de trois soldats français, tués dans une attaque à l'engin explosif, lundi 28 décembre, au Mali. Le communiqué de revendication de l'organisation terroriste a été authentifié, samedi 2 janvier, par SITE Intel Group, un organisme américain qui suit l'activité de l'extrémisme islamiste. Le GSIM (ou Jnim selon l'acronyme arabe), principale alliance djihadiste du Sahel, invoque la poursuite de la présence militaire française dans la sous-région, les caricatures de Mahomet et la défense prise par le président Emmanuel Macron de leur publication au nom de la liberté d'expression, ainsi que la politique du gouvernement français vis-à-vis des musulmans de France. « Pour mettre fin à l'occupation française de la région du Sahel, vos frères moudjahidine (du GSIM) ont mené une opération qualitative contre un convoi des forces d'occupation françaises sur la route reliant Gossi et Hombori », a écrit le groupe dans ce communiqué diffusé vendredi. « Cette opération bénie a coûté la vie à trois membres des forces d'élite de l'armée d'occupation. » Quarante-sept soldats français tués au Sahel depuis 2013 Le GSIM n'a pas fourni de détail sur l'attaque. Interrogé par Reuters, l'état-major français des armées n'a pas commenté cette information dans l'immédiat. Les trois soldats ont été tués dans la zone frontalière avec le Niger et le Burkina Faso quand leur véhicule blindé a été atteint par un engin explosif improvisé, alors qu'ils participaient à une mission d'escorte, selon la présidence française. Leur décès porte à 47 le nombre de soldats français tués au Sahel depuis 2013 dans les opérations Serval puis Barkhane. La France a engagé, en 2020, 600 soldats supplémentaires au Sahel, portant ses effectifs à environ 5 100. Elle examine actuellement l'évolution de cet engagement. Le GSIM appelle les Français à « faire pression sur (leurs) chefs pour se retirer de la terre du Mali ». Fin novembre, le commandant de Barkhane, Marc Conruyt, avait désigné devant les députés français le GSIM comme l'« ennemi le plus dangereux » au Sahel, où le groupe État islamique est également présent.