Le directeur général du laboratoire britannique annonce une nouvelle étude sur son vaccin contre la Covid-19 développé avec l'université d'Oxford, et donné en moyenne efficace à 70 %. Après des critiques concernant la fiabilité annoncée de son vaccin contre la Covid-19 développé avec l'université d'Oxford, le directeur général du laboratoire britannique AstraZeneca annonce une nouvelle étude. «Maintenant que nous avons trouvé ce qui semble être une meilleure efficacité, nous devons la valider, donc nous devons faire une étude supplémentaire », déclare Pascal Soriot dans une interview à l'agence Bloomberg, jeudi 26 novembre. Les résultats de cette nouvelle étude internationale « pourraient être plus rapides » à obtenir, «car nous savons que l'efficacité est élevée donc nous avons besoin d'un plus petit nombre de patients», précise-t-il. Selon lui, ces procédures ne devraient pas retarder l'approbation des régulateurs dans l'Union européenne et au Royaume-Uni mais le feu vert des autorités américaines pourrait prendre plus de temps. Selon les résultats intermédiaires d'essais cliniques de grande échelle réalisés au Royaume-Uni et au Brésil, le laboratoire britannique avait annoncé lundi que son vaccin était en moyenne efficace à 70 %. Deux protocoles différents Cependant, derrière ce résultat en moyenne se cachent de grands écarts entre deux protocoles différents : l'efficacité est de 90 % pour les volontaires qui ont d'abord reçu une demi-dose, puis une dose complète un mois plus tard, mais de seulement 62 % pour un autre groupe, qui a pourtant été davantage vacciné, avec deux doses complètes à un mois d'écart. Alors que l'injection d'une demi-dose était originellement due à une erreur, ce qui explique que seuls 3 000 patients aient suivi ce protocole, les résultats semblent montrer que ce premier schéma entraîne une meilleure réponse immunitaire. La taille de ce groupe ainsi que le fait que ce résultat soit dû à une erreur ont suscité des critiques. Le chef scientifique de l'opération Warp Speed, montée par le gouvernement de Donald Trump pour soutenir le développement et la distribution des vaccins, Moncef Slaoui, a par ailleurs précisé que la cohorte avec la demi-dose avait un âge limite de 55 ans, excluant les groupes plus à risque. Vaccin moins cher La nouvelle étude sera donc chargée d'évaluer l'efficacité du vaccin à ce dosage plus faible. Mais l'efficacité intrinsèque n'est pas tout. Le vaccin AstraZeneca a pour lui d'être le moins cher (environ 2,50 euros la dose) et plus facile à stocker, alors que ceux de Moderna et de Pfizer/BioNTech, eux, ont un handicap logistique : la technologie qu'ils utilisent nécessite leur stockage sur le long terme à très basse température (– 20 °C pour le premier, – 70 °C pour le second). Lundi, AstraZeneca avait dit avancer rapidement dans la fabrication prévue de 3 milliards de doses, qui seront disponibles en 2021. A titre de comparaison, Pfizer et son partenaire BioNTech ont annoncé 1,3 milliard de doses d'ici à fin 2021.