Les opportunités d'investissement offertes au Maroc ont été mises en avant lors du Forum d'affaires Canada-Monde arabe, qui vient d'avoir lieu à distance en raison de la pandémie de Covid-19. Malgré l'impact de la crise sanitaire, les grandes institutions financières se montrent confiantes que l'économie marocaine maintiendra une croissance régulière dans les années à venir et sa vocation de hub régional et international en matière d'exportations, a souligné à cette occasion l'ambassadeur du Maroc au Canada, Souriya Otmani, notant que le Royaume a fait preuve de résilience face à d'autres chocs dans le passé. Le Maroc, a-t-elle précisé, figure parmi les pays à faible risque sécuritaire et trône désormais au 53e rang des meilleures destinations mondiales pour les affaires, gagnant ainsi plus de 20 places en l'espace de 10 ans sur le registre du classement Doing Business de la Banque Mondiale. L'Indice mondial de l'innovation qui prend en considération une série d'indicateurs, tels que le capital humain et la recherche, l'infrastructure, la créativité et la technologie, place le Royaume au 5e rang dans le monde arabe et au 4e rang en Afrique, a-t-elle rappelé. Elle a mis l'accent dans ce contexte sur les chantiers économiques d'envergure réalisés au Maroc dans le but d'accroitre sa connectivité avec le reste du monde, citant notamment le port de Tanger-Med, premier port en Méditerranée et le plus grand en Afrique, ainsi que les infrastructures de classe mondiale dont dispose le Royaume. En signant plus de 55 accords de libre-échange, dont le dernier en date le traité portant création de la ZLECAF, qui institue une zone de libre-échange entre les 54 pays d'Afrique, le Maroc s'engage dans un processus d'ouverture croissant de son économie au reste du monde permettant l'accès à un marché de plus d'un milliard de consommateurs. Aujourd'hui, a-t-elle relevé, le Maroc est le 3e partenaire économique du Canada en Afrique sachant que le volume d'échanges commerciaux entre les deux pays va crescendo pour atteindre 980 millions de dollars l'an dernier. Mme Otmani a également incité les investisseurs et hommes d'affaires canadiens à saisir les opportunités offertes au Maroc et à emboiter le pas des nombreuses grandes compagnies canadiennes déjà présentes dans le pays, comme Bombardier, CGI, Maya Gold and Silver, Aquatech, NTS consulting et Polydesign. Le Royaume, a-t-elle rappelé, offre de multiples atouts en termes, entre autres, d'expertise, de main d'œuvre qualifiée, de coûts véritablement compétitifs à l'export... Organisé les 24 et 25 novembre par le Conseil canado-arabe des affaires (Canadian-Arab Business Council), le forum vise à renforcer les liens commerciaux et jeter la lumière sur les opportunités d'investissement entre le Canada et le monde arabe. Il a été marqué par des allocutions adressées aux participants par le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le ministre canadien des Affaires étrangères François-Philippe Champagne. M. Trudeau a souligné, à cette occasion, la nécessité d'accroître le commerce international et de diversifier les investissements avec le monde arabe, précisant que le Canada œuvrera à faire de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) un partenaire commercial important pour les entreprises et le commerce canadiens dans tous les domaines tels que l'agriculture, la technologie et la santé et l'éducation. Des représentants des milieux des affaires au Canada et dans les pays arabes, des diplomates et de hauts fonctionnaires canadiens et arabes, ont pris part aux travaux de cette rencontre axée sur la reprise économique et les opportunités d'affaires entre le Canada et le monde arabe. La région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord est le huitième partenaire commercial du Canada, avec un commerce bilatéral de 15,17 milliards de dollars canadiens l'an dernier.