Quelles potentialités de développement et de coopération entre la région du SMD et le Canada ? La question a été à l'ordre du jour d'une rencontre entre Sandra McCardell, ambassadrice du Canada au Maroc, et les opérateurs économiques de la région. Abritée récemment au sein de l'Université Internationale d'Agadir (Univesiapolis), cette initiative, née suite à une coopération canado-marocaine datant de près d'un quart de siècle, a été chapeautée par les professionnels de cette université. Booster la coopération est désormais une priorité pour les deux partenaires. Les stratégies commerciales des deux pays visent ainsi à créer de nouvelles possibilités d'échange. Ainsi, l'un des piliers de ces stratégies tend à conduire à un accord bilatéral de libre-échange. «L'un des axes prioritaires de ces stratégies concerne la conclusion d'un accord bilatéral de libre-échange qui comprend un ambitieux programme de négociations commerciales visant à assurer des conditions concurrentielles d'accès aux marchés qui offriraient un potentiel important pour les produits, les services et les expertises des deux pays. Cet accord avec le Maroc, le premier du genre avec un pays d'Afrique, permettrait d'accroître la présence commerciale du Canada dans la région de la Méditerranée et en Afrique du Nord, et celle du Maroc au Canada et en Amérique du Nord», souligne Sandra McCardell. Ceci étant, un quatrième round de pourparlers et de négociations se tiendra prochainement afin de conduire à un accord de libre-échange gagnant-gagnant. Certes, la diversification des marchés classiques est un besoin aussi bien pour les Canadiens que pour les Marocains, mais certains handicaps bloquent les investisseurs des deux côtés. Ainsi, les représentants des différentes structures et tissus économiques de la région ont mis l'accent sur l'absence de soutien financier pour explorer le marché et d'étude sur l'export. Ils ont également insisté sur l'importance de création de forum et de voyage d'affaires et d'exploration. Des actions de prospection à échelon individuel, pour chaque société, demeurent impossibles puisque le budget d'une telle exploration n'est pas à la portée de tous. La stabilité politique constitue un avantage pour le Maroc. «Comparativement à une certaine instabilité que connaissent plusieurs pays arabes, d'Afrique et du Moyen-Orient, et plusieurs autres pays africains, le Maroc pourrait et devrait profiter de cette situation exceptionnellement positive pour attirer des entreprises et des investisseurs canadiens à la recherche d'opportunités commerciales et d'une plus grande stabilité et prévisibilité du climat d'investissement. En contrepartie, le Canada, et particulièrement ses provinces francophones, devraient constituer un tremplin pour les entreprises et les investisseurs marocains vers le marché américain, principal allié politique et économique du Canada», souligne-t-elle.