Le Maroc a connu une forte croissance du marché financier aussi bien en volume qu'en valeur, selon le rapport 2019 de la stratégie nationale d'inclusion financière. De fortes croissances ont été enregistrées depuis 2013 sur le nombre de comptes bancaires (+26%) et d'épargne (+19%), le nombre de cartes bancaires (+32%) et le nombre de crédits aux particuliers (+15%). Selon le MEFRA, la progression a également été forte en valeur, avec une forte évolution depuis 2010 sur les dépôts des particuliers (+41%), des échanges scripturaux en termes de nombre (+82%) et de montant (+12%) ainsi que les encours des crédits aux particuliers (+51%). En ce qui concerne l'assurance, les primes non-vie ont crû de 37% sur cette même période. Néanmoins, l'analyse des données du côté de la demande sur la pénétration des services financiers auprès des particuliers et des entreprises révèle une performance mitigée du Maroc. S'agissant des particuliers, les résultats de l'enquête Findex de 2017 montrent que seulement 29% des adultes marocains possèdent un compte dans le circuit bancaire formel soit un niveau en deçà de celui de la région MENA (44%), selon la même source. Outre les raisons soulevées dans le cadre de l'enquête Findex, l'inclusion financière est entravée par des facteurs associés à l'offre dont la faible couverture de certaines zones notamment en milieu rural par les points d'accès des institutions financières. La capilarité des réseaux bancaires et assurantiels au Maroc a connu de fortes progressions certes, néanmoins, près de 75% des communes rurales demeurent sans aucun point d'accès.