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Inclusion financière : Le plan Jouahri
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 17 - 10 - 2019


Bank Al-Maghrib livre sa dernière analyse
Le Maroc fait de l'inclusion financière son cheval de bataille. La feuille de route du secteur tend à créer une rupture avec le passé et donner une nouvelle impulsion des usages financiers au niveau national. Aussi bien en milieu urbain qu'en milieu rural, l'enjeu de l'inclusion financière s'impose comme une priorité pour faire face aux mutations socio-économiques et réussir le pari du nouveau modèle de développement.
Principale disposition : réduire les disparités existantes en termes d'accès aux services financiers. Pour relever ce défi, une approche participative a été engagée impliquant les principaux acteurs du secteur pour définir une vision intégrée de ce qui sera une « véritable inclusion financière». Les freins à lever se déclinent en deux segments «particuliers et entreprise». En effet, l'inclusion financière concerne aussi bien les particuliers que les professionnels. Pour les individus, la faiblesse de pénétration résulterait du faible niveau de revenus des Marocains, de l'inadaptation des offres aux besoins des segments à faible revenu, de la forte utilisation des services financiers informels et du statut socio-économique.
En ce qui concerne les entreprises, l'exclusion financière continue de se sentir davantage au niveau d'une importante catégorie des entreprises. Les plus touchées sont les micro-entreprises et les Très petites entreprises dont la faiblesse du volume d'activité, le manque de besoin et le manque de confiance pénalisent leur bancarisation. Et en dépit des efforts consentis, l'accès au financement constitue toujours un obstacle majeur pour ces petites structures entrepreneuriales. Les indicateurs relevés à fin 2018 confirment ce constat. Les crédits accordés aux TPME sur la période 2017-2018 ont régressé de 11,8%. Un repli qui s'explique par le recul de 23 ,5% des crédits octroyés aux PME.
Un repli qui a été atténué par une hausse de 41,2% des prêts accordés aux TPE. La répartition régionale fait ressortir sur la même période une expansion du crédit octroyé aux TPME au niveau de Dakhla-Oued Eddahab. Elle est estimée à 123,5% au moment où une baisse de 15,9% a été relevée au niveau de Casablanca-Settat. Ces chiffres ont été révélés par Bank Al-Maghrib dans son dernier rapport annuel sur les infrastructures et les moyens de paiement, leur surveillance et les initiatives d'inclusion financière. La banque centrale a développé, durant ces cinq dernières années, un processus de collecte et de traitement des données relatives à l'inclusion financière. Un dispositif qu'elle compte améliorer.
Le but étant de redresser la qualité des données collectées et de réduire les délais de production des indicateurs d'inclusion financière. Les travaux d'automatisation du processus de collecte et de calcul des indicateurs ont été enclenchés permettant à terme de mettre en place une solution informatique de monitoring de l'inclusion financière. D'ici là, la banque centrale livre son analyse de l'inclusion financière au titre de l'exercice 2018. Tour d'horizon des principaux indicateurs relatifs aux particuliers.
Réseau bancaire : Le gap persiste entre l'urbain et le rural
Bien que la capillarité du réseau bancaire ait fortement progressé ces dernières années, des disparités persistent au niveau territorial. Les écarts continuent de s'accentuer entre le monde urbain et rural. On relève dans ce sens un seul point d'accès pour 12.213 adultes dans les zones rurales contre 1.242 en milieu urbain. Pour ce qui est de la couverture entre les zones urbaines et rurales, il ressort que seulement 25,2 % des communes rurales disposent d'au moins d'un point d'accès à des services financiers, contre une couverture presque totale pour les villes. Les écarts observés résultent, d'après les conclusions de Bank Al-Maghrib, du modèle économique de l'agence bancaire classique.
Répartition des points d'accès (rural vs urbain)
Ce dernier reste inadapté à la faible densité des zones rurales et au faible revenu dans certaines zones. La banque centrale habituée depuis 2013 à évaluer les indicateurs de l'inclusion financière relève dans son rapport un total de 12.782 points d'accès bancaires à fin 2018. Si ce réseau a légèrement progressé par rapport à une année auparavant, il se serait consolidé de plus de 38 % comparé à la taille observée en 2013 (8.913 points). Une extension qui selon Bank Al-Maghrib résulte du développement de réseaux cash et d'intermédiation en opération de banque (IOB). Ainsi, le Maroc compte à fin 2018 un total de 6.475 agences bancaires, 2.298 points IOB, 3.746 établissements de paiement et 263 GAB Cash-in & Cash-out.
Evolution des points d'accès aux services financiers (2013-2018)
Tendance positive des crédits bancaires
656,8 milliards de dirhams est l'encours global des 23,38 millions de comptes de dépôts des particuliers. En évaluant leur évolution sur la période 2017-2018, ces comptes se sont redressés, à fin 2018, de 6,5 % en nombre et de 3,5 % en encours. La banque centrale observe, par ailleurs, une tendance positive des crédits bancaires. Une progression significative a été affichée sur la période 2017-2018.
Evolution de l'encours moyen des dépôts et des crédits (2014-2018)
L'encours a connu une hausse de 5,2 % pour atteindre les 279,2 milliards de dirhams à fin 2018. Les comptes se sont pour leur part appréciés de 7,8 % frôlant la barre des 12 millions. Une forte concentration des comptes de dépôts est visible sur l'axe Casa-Rabat. En effet, la région de Casablanca-Settat couvre à elle seule 27 % du volume des comptes de dépôts et 31 % de leur valeur globale. Rabat-Salé-Kénitra arrive en deuxième place détenant ainsi 15 % du volume et 16 % de la valeur. «La région de l'Oriental surclasse les autres régions en termes d'encours moyen qui s'élève à 38.264 dirhams contre 12.587 dirhams à Dakhla-Oued Eddahab», explique la banque centrale.
La répartition géographique des crédits bancaires fait ressortir une surperformance au niveau de Casablanca-Settat, avec un encours moyen de 39.340 dirhams. La région détient, en effet, 31 % du volume et 52 % de la valeur.


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