Grisé par les résultats plus qu'espérés pour son parti, lors du scrutin du 4 septembre dernier, M. Abdelillah Benkirane, chef du gouvernement, a dû être rappelé aux dures réalités de la gestion des dossiers à la table de son gouvernement, en compulsant les résultats d'une enquête internationale qui relève des déficiences criantes dans la gestion budgétaire, rapporte le journal « As-Sabah». En effet, les résultats de cette enquête, qui ont été exposés lors d'une rencontre à Rabat, révèlent que la préparation et l'exécution du Budget général de l'Etat, sous son gouvernement, continuent à se faire dans «l'opacité et le manque de visibilité», ce qui ne fait qu'encourager « la corruption et la mauvaise gestion des deniers publics». Selon le journal, une équipe d'inspection relevant de l'organisation Transparency International» et l'organisation « Partenariat budgétaire International» , qui a séjourné au Maroc au milieu de l'année dernière, pour soumettre à un examen méticuleux le budget de l'Etat, a accordé au Maroc une mauvaise note, en ce qui concerne l'indice de la transparence du budget public ne dépassant pas 38 pts sur 100, derrière des pays comme la Jordanie et la Tunisie. Sur un autre thème en rapport avec les dépenses, le journal rapporte que les Marocains dépensent plus que les citoyens d'autres pays pour l'achat d'un litre d'essence, relevant que malgré la dégringole des prix sur le marché international et l'avantage qu'en tire le Maroc au niveau de la facture globale des hydrocarbures, cela n'a nullement servi à soulager les poches des Marocains. Selon un rapport spécialisé sur les prix de l'essence, publié par le site Global Petrolprices, la cherté du prix de l'essence ravale le Maroc à la 17ème place au niveau du Monde arabe, derrière des pays comme la Tunisie (14 è) et l'Algérie (4è). Le prix du litre d'essence dans notre pays est de 1,08 dollar à comparer notamment avec l'Algérie (0,22 dollar) . Concernant la rubrique faits divers, «Al Massae» publie la photo du camion qui s'est renversé, mercredi, sur l'autoroute au niveau de Mohammedia, avant de prendre feu, causant l'interruption du trafic pendant des heures. «Al Ahdath Al Maghribia» signale la disparition des agents de police femmes des carrefours de la ville de Berrechid, car ayant obtenu gain de cause pour intégrer l'administration en justifiant de certificats médicaux les dispensant des tâches de régulation de la circulation. Le même journal rapporte l'arrestation, sur dénonciation des habitants, d'un pharmacien de la commune de Sidi Yahya-Tamesna, qui s'adonnait au trafic de psychotropes. Quant au journal «Al Akhbar», il indique que le gouverneur de la province de Zagoura, Abdelghani Samoudi a eu, mardi, une crise cardiaque suite au surmenage consécutif à la mobilisation dans l'opération électorale. Transporté au CHU à Marrakech par hélicoptère, il a été admis aux soins intensifs. Concernant l'affaire impliquant un collaborateur du maire de Kenitra, Aziz Rebbah, qui fait l'objet d'une plainte pour propos injurieux envers le roi, « Al Akhbar» relaie les réactions de nombre de potentialités de la société civile de Kenitra qui s'étonnent que cet acte gravissime reste sans suite au niveau judiciaire. «Un blogueur a insulté un chanteur populaire et il a été arrêté, et un ancien conseiller du PJD a insulté le roi et il est libre de ses mouvements», commente-t-il. « Akhbar Al Youm», lui, s'émeut du sordide trafic d'être humains auquel se livrent des réseaux mafieux au détriment des réfugiés syriens dans le nord du Maroc. Ces réseaux demandent jusqu'à 30.000 dhs pour les faire passer un Syrien à Mellilia. C'est pourquoi les autorités ont durci le dispositif de surveillance dans la région notamment au niveau du point de passage vers la ville occupée.