Quelques Algériens de France restent très soupçonnés de sympathie avec les thèses extrémistes. Un Algérien a été condamné mercredi à six mois de prison pour avoir « glorifié » l'assassinat de l'enseignant français Samuel Paty, décapité le 16 octobre dernier, a-t-on appris vendredi des autorités françaises. Cet homme de 34 ans avait été placé en garde à vue mardi pour avoir posté le 19 octobre un message « glorifiant l'acte de l'assassin de Samuel Paty, l'érigeant en martyr », dans un « message effacé dès le lendemain », a indiqué vendredi la section de recherches de la gendarmerie de Versailles, en banlieue parisienne. Il a été condamné mercredi par le tribunal de Pontoise à six mois de prison et à dix ans d'interdiction du territoire français, a-t-on précisé de même source. Selon une source proche de l'enquête, l'homme n'avait pas d'antécédents judiciaires, habitait la région parisienne et était en situation irrégulière depuis 2016. « Le jeune homme qui a été tué en France, celui qui a défendu notre Prophète, le jeune homme tchétchène est un martyr si Dieu le veut, que Dieu soit miséricordieux avec lui et l'installe au Paradis », avait-il écrit sur les réseaux sociaux, selon la source proche de l'enquête. Samuel Paty a été décapité le 16 octobre à la sortie de son collège de Conflans-sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov, un réfugié d'origine russe tchétchène de 18 ans, car il avait montré des caricatures de Mahomet lors de deux cours sur la liberté d'expression. Anzorov a été abattu par les policiers juste après ce meurtre. Il avait revendiqué son attentat sur les réseaux sociaux.