Le maire de Rabat Mohamed Sadiki a déclaré, sans vergogne, qu'il avait entendu parler de départ volontaire à la société REDAL qui l'employait, et c'est pour cette raison qu'il l'a sollicitée pour partir, à l'instar de 90 autres employés. Sadiki qui appartient au Parti de la Justice et du Développement (PJD) au référentiel religieux, a osé mentir publiquement et au siège du parti censé lutter contre la corruption, pour la simple raison qu'il n'a pas bénéficié du départ volontaire, mais pour des raisons de santé, et c'est lui-même qui a rédigé à la main une demande dans ce sens soumise à l'administration de REDAL. D'ailleurs, la commission médicale s'est réunie en un temps record et a décidé de faire bénéficier Sadiki du départ à « la réforme », autrement dit, il ne peut exercer son travail pour des raisons de santé dont la nature n'a pu être définie. Quid de la réponse, dans un temps record également, de la société REDAL l'informant de sa demande de départ pour des raisons de santé et non de départ volontaire. Sadiki et son parti qui a lui a exprimé son soutien dans une affaire de corruption évidente, adoptent la politique de fuite en avant en arguant que le dossier a été politisé par ses adversaires politiques, en particulier le PAM. Ceci dit, s'il est du droit des partis politiques d'exploiter toute erreur commise de part et d'autre en vue de se positionner à quelques mois des élections législatives, il est également du droit du citoyen marocain et des habitants de Rabat en particulier, qui ont porté Sadiki à la mairie, de connaitre la réalité, et celle-ci devrait commencer par la réponse à ces questions de la part de Sadiki. Est-ce que c'est Mohamed Sadiki qui a demandé son départ pour des raisons de santé ? Est-ce que c'est lui l'auteur de la demande manuscrite- que barlamane.com publie pour la énième fois- ou pas ? Premièrement- est ce que l'intéressé a bénéficié de la somme de 30 millions de centimes à titre d'indemnités de départ, sachant que tout départ pour des raisons de santé ne donne droit à aucune indemnité conformément au règlement ? Deuxièmement : Est-ce que Sadiki continue de percevoir un salaire mensuel en sa qualité de conseiller au cabinet du ministre de l'Equipment Aziz Rabbah, son ami du parti, sachant qu'il est le maire de Rabat ? Troisièmement : Est ce que Sadiki continue de jouir d'un appartement appartenant à REDAL qu'il a quittée pour des raisons de santé et qui se trouve à proximité de l'Ecole Mohammedia des ingénieurs au quartier Agdal et dont baralamane.com publie une photo ? Quatrièmement : Est-ce que Sadiki a bénéficié de deux avancements contrairement au règlement en vigueur quelques jours avant son départ de la société ? Le site barlamane.com met au défi Mohamed Sadiki d'apporter un démenti à toutes ces questions ! Sadiki affirme ne pas avoir bénéficié d'une indemnité de 100 millions de cts, mais passe sous silence l'indemnité de 30 millions de cts. Il nie également avoir bénéficié d'une « villa » propriété de REDAL, mais il ne peut nier l'appartement de ladite société. Il aurait été sage de la part de Mohamed Sadiki de démissionner, comme cela est d'usage dans les pays démocratiques, pour éviter de ternir l'image d son parti le PJD et de son dirigeant, par ailleurs chef du Gouvernement.