Une commission d'enquête conjointe composée de représentants des ministères de l'Intérieur et des Finances a entamé, ce jeudi 3 mars, une enquête sur les indemnités perçues par Mohamed Sadiki, maire de Rabat, à son départ en 2012 de la société REDAL pour des raisons de santé comme l'attestent les documents publiés par le site barlamane.com. Une source bien informée a déclaré au site que le Secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Ilyas el Omari, a adressé une correspondance dans ce sens au ministre de l'Intérieur lui demandant d'ouvrir une enquête sur la gestion de l'argent public de la part du maire de Rabat, soulignant que ce département a répondu à cette requête après 24 heures pour l'informer qu'une enquête va être effectivement diligentée. Selon nos sources, une grande partie de l'argent consacré aux indemnités dont bénéficient ceux ayant choisi le départ volontaire et autres cadres de REDAL, est prélevée des pénalités de l'ordre de 78 dirhams infligées aux clients pour le retard de paiement des factures que la société REDAL applique automatiquement à partir du 1er de chaque mois. Ainsi, une quantité importante de cet argent payé en surplus par les clients, est transférée à l'étranger, une pratique suivie par l'autre société française, Lydec à Casablanca. Un autre bénéficiaire de cet argent provenant de ces pénalités, et qui figure dans la rubrique « pertes et profits », n'est autre qu'une société créée par REDAL avec certains de ceux qui ont choisi le départ volontaire, ou qui sont partis à la retraite.