Les élus du parti appellent à l'ouverture d'une enquête concernant le maire de la capitale Le bras de fer politique au niveau national entre le Parti authenticité et modernité et le Parti de la justice et du développement prend une tournure locale. Rien ne va plus entre les élus du PAM et le maire PJD de la ville de Rabat. Le groupe du Parti de la justice et du développement s'est retiré des travaux de la session du conseil de la ville de Rabat. «Nous avons annoncé ce lundi la suspension de notre participation aux travaux du conseil de la ville de Rabat», a expliqué Aziz Benaâzouz, élu et membre du bureau politique du PAM. Ce dernier affirme que cette suspension se poursuivra en attendant l'ouverture d'une enquête sur trois volets. Autrement, le PAM pose une condition avant de mettre un terme à son boycott des travaux de la mairie de la capitale administrative du pays. «Premièrement, il faut ouvrir une enquête sur les événements de la session de vendredi sachant que le bureau politique du notre parti mène à son tour sa propre enquête sur ces incidents. Dans ce sens, nos élus ont été invités à déposer leurs témoignages devant la commission d'éthique du parti. Les résultats de l'enquête seront dévoilés à l'opinion publique nationale et locale. Deuxièmement, nous avons demandé au ministère de l'intérieur d'ouvrir une enquête sur la véracité des informations d'une pension d'invalidité obtenue par le maire de la ville auprès de la société de distribution d'eau et d'électricité. Nous voulons savoir si oui ou non ces informations sont vraies ainsi que la nature de cette invalidité», ajoute Benaâzouz. Ce dernier affirme, en outre, que le gouvernement doit ouvrir une enquête sur les informations selon lesquelles 90 personnes à Rabat auraient bénéficié d'indemnités conséquentes. Toutes ces informations sont rejetées en bloc par Mohamed Sadiki, le maire de Rabat. «Les informations au sujet des sommes d'argent importantes que j'aurais touchées auprès de Redal sont totalement fausses. De même, je n'ai déposé auprès de Redal aucun document dans le cadre de la procédure de mon départ de la société», a-t-il fait savoir dans un démenti. Reste à savoir si le gouvernement par le biais du ministère de l'intérieur accèdera à la demande faite par le PAM en ouvrant une enquête sur cette affaire. La seule réaction officielle de la part des autorités de tutelle s'est limitée à l'invalidation des décisions du conseil à l'issue de la session ayant été émaillée de violences entre les élus.