Un cadavre en état de décomposition avancée a été découvert hier, à quelques kilomètres de l'endroit où a été vu pour la dernière fois la victime. Le corps de Naima, la fillette de 5 ans disparue depuis le 16 août à Zagoura, a été retrouvé le 26 septembre. Le ravisseur est toujours recherché selon une source proche de l'enquête. Depuis la disparition de la fillette, jusqu'à l'annonce, samedi, de sa mort par la police, cette affaire a fait l'objet de nombreuses hypothèses. La piste de la mort provoquée et ses circonstances laissent penser que le drame aura une suite judiciaire, estimait-on de source autorisée. Les recherches pour retrouver l'enfant se sont étalées durant plusieurs semaines. Les habitants avaient réclamé l'utilisation de chiens pisteurs sur les lieux de la disparition. C'est seulement après une forte mobilisation de sa famille et des appels dans les médias que des témoignages ont permis de restreindre la vaste zone de recherche et que des renforts sont arrivés sur place. Un cadavre en décomposition a été découvert. Les parents de Naima déplorent que l'histoire de leur enfant n'ait pas tourné en boucle sur les médias. Cette affaire survient quelques semaines après le viol et le meurtre d'un garçon de 11 ans à Tanger, une affaire qui a suscité un profond émoi au Maroc. Nombreux sont ceux qui ont réclamé justice pour Othmane depuis que son corps a été retrouvé, dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 septembre, enterré sous un arbre près de chez lui, dans un quartier populaire de Tanger. Le jeune garçon avait disparu le lundi précédent après être sorti faire une course. Sa famille avait alerté la police et son portrait avait été massivement diffusé sur les réseaux sociaux. L'affaire d'Othmane et celle de Naima remettent sur le devant de la scène la question de la protection de l'enfance. Des ONG dénoncent depuis longtemps des condamnations qu'elles jugent trop laxistes, appelant à renforcer la lutte contre les prédateurs sexuels. En juin, un homme soupçonné d'avoir violé une fillette de 6 ans dans le sud a été remis en détention après de vives protestations sur les conditions de sa libération. Le parquet de Ouarzazate a déclaré, le 27 septembre avoir ouvert une enquête relative à la mort de Naima.