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Affaire Omar Radi : «le délit de presse», en guise de «d'alibi»
Publié dans Barlamane le 24 - 09 - 2020

Certaines ONG veulent maquiller la gravité des charges qu'affronte Omar Radi en délit de presse. Elles font un effort énergique pour s'emparer de la direction de ce dossier, elles n'y ont déjà que trop échoué.
«Procès (politique)», «poursuites truquées», «voix critiques», «journalistes traqués du fait de leur indépendance», autant d'expressions que l'on retrouve, régulièrement, dans quelques communiqués et autres articles traitant de certains dossiers judiciaires. Ce vocabulaire conduit finalement à créer une sorte de personnalisation excessive des prévenus, dans des intérêts de propagande linguistique.
Acte I : L'ancien directeur du quotidien Akhbar Al-Yaoum Toufik Bouachrine, condamné pour «traite d'êtres humains», «abus de pouvoir à des fins sexuelles», «viol et tentative de viol» à quinze ans de prison. Invité à prendre avant les délibérations finales, le patron de presse déchu s'est à dit «victime d'un procès politique à cause de sa plume».
Acte II : L'ancien rédacteur en chef du quotidien Akhbar al-Yaoum, Soulaiman Raissouni, incarcéré à la suite d'accusations publiées sur Facebook par un militant pour les droits des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuelles, trans), objet «d'une enquête sur des faits présumés d'attentat à la pudeur avec violence et séquestration», affirme «nier tous les faits qui lui sont reprochés» et son avocat fustige une «affaire politique».
Acte III : Le journaliste Omar Radi, placé en détention provisoire le 29 juillet à la prison d'Oukacha, à Casablanca, visé par trois catégories de chefs d'inculpation : «atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat», «atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat» ainsi que viol, attentat à la pudeur et évasion fiscale, dénonce une «vengeance» et des «représailles»
Acte VI : L'avocat de la journaliste Hajar Raissouni, condamnée à un an de prison pour «avortement illégal» et «relations sexuelles hors mariage», avant d'être graciée par le roi Mohammed VI, dénonce un procès «politique» et des «preuves fabriquées».
Dans deux des quatre cas, rappelons-le, les prévenus ont affirmé avoir eu des relations «consenties». On passe en revue leur vie, leurs positions, on les soutient jusqu'au bout, on leur invente des actes de bravoure. Leurs victimes, en même temps, sont condamnées à la calomnie et au silence.
Le mensonge n'a jamais été un bon remède à aucun mal. Il faut dire — et le fait est trop important pour n'être pas signalé— que toutes ces personnes n'étaient ou ne seront pas jugées pour des «délits de presse». L'adhésion obséquieuse, empressée, précipitée de quelques ONG à cette fumeuse supposition était de nature à faire impression sur les esprits. De lourdes accusations pèsent sur eux. Cet argument est si vain et si vide, qu'il est difficile de s'y laisser prendre. Dans le dossier de Omar Radi, au milieu des mille détails d'une affaire aussi compliquée, il a plu à des ONG comme Human Rights Watch (HRW) de prétendre que Radi est poursuivi «pour ses opinions», et, sur cette pierre exiguë, de bâtir tout un édifice d'hypothèses sans fondement.
Ces affaires ne devaient pas sortir du terrain judiciaire. Il y a dans la curiosité téméraire et malsaine de certaines ONG, qui mêlent l'opinion à la justice quelque chose qu'on ne saurait que trop sévèrement blâmer. Des faits nouveaux, il n'en ont pas. Des preuves, pas davantage. La loi s'impose à tous. La réserve qui s'impose à tout le monde dans le dossier de Omar Radi s'impose particulièrement à ceux qui ont cru inévitable de critiquer les institutions marocaines à partir de leurs bureaux dorés.
Sous le couvert des grands mots de liberté et de courage, des gazetiers et des libellistes parisiens ainsi que certaines ONG se sont proposés un but et le plus détestable de tous. Ils cherchent à déshonorer les progrès réalisés par le Maroc et à jeter, ou essayer de jeter un peu de boue sur ses réussites, surtout en matière des droits humains. On ne confond pas avec ces entités les esprits désintéressés et sincères qui veulent la vérité et la justice. La politique n'a pas tardé à se mêler de ces affaires, à (tenter de) s'en emparer, à les dénaturer, voire à les salir.
Ces ONG qui entraînent une partie de l'opinion publique comme un infime canot ballotté dans le sillage d'un navire, méprisent les faits, les vérités et surtout les victimes qui osent parler. Elles sont parfaitement décidées à n'en tenir aucun compte. Qu'y a-t-il de plus triste, en somme, avec le caractère à la fois ridicule et bouffon de l'aventure, que ce qui se passe en ce moment dans l'ONG londonienne ? Quelle preuve plus manifeste de maladresse ou d'impuissance cette entité pouvait-il donner, après avoir réduit de graves accusations à une cabale fantasmée contre Omar Radi ?
C'est la justice contre certaines campagnes d'opinion. Depuis des années, nous assistons à un assaut en règle contre les institutions marocaines. Du dossier Omar Radi, RSF et d'autres ONG n'en connaissent que le titre ; elles ne font sur son contenu que des hypothèses. Connaît-on un dossier sur son titre ? La question est de savoir si ces entités ont mesuré la portée de ce qu'elles faisaient, si elles ont été prévoyantes en engageant toutes les forces de leur persuasion contre des victimes proclamées qui demandent réparation, s'ils ne nuisent pas à la cause de Omar Radi par l'emportement de leurs communiqués effarés et décousus.
La justice marocaine, n'en déplaise aux mauvaises langues, réunit toutes les garanties de lumières, de modération, d'équité ; son indépendance ne subit aucune influence — et elle n'obéira certainement pas à ceux qui ne craignent pas d'avouer leur défiance, même leur hostilité à l'égard du Maroc.


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