Dans les capitales économique et touristique du Maroc, de sévères mesures de restriction ont été mises en place depuis hier jeudi. De sévères mesures de restriction ont été mises en place jeudi 20 août à Casablanca et Marrakech, les capitales économique et touristique du Maroc, pour endiguer la flambée de contamination au nouveau coronavirus, selon un communiqué officiel. Ces mesures comprennent un «durcissement du contrôle en vue d'empêcher les résidents de quitter leur domicile sauf extrême nécessité», avec obligation d'«autorisations de circulation exceptionnelle» – comme pendant les trois mois de confinement drastiques imposés à l'échelle nationale au printemps –, selon le communiqué. Marrakech sera soumise à une «intensification du contrôle des déplacements aux entrées et sorties» de la ville, avec «fermeture des accès» de plusieurs quartiers touchés par des foyers infectieux, mais aussi horaires restreints pour les restaurants, les cafés, les commerces ou les parcs publics. Pour Casablanca, la plus grande métropole du pays avec ses 3,3 millions d'habitants, il a notamment été décidé fermer plusieurs plages qui attiraient ces derniers jours des foules en quête de fraîcheur. Des mesures de restrictions ont également été imposées à Beni Mellal, une petite ville rurale de la région de Marrakech, récemment touchée par une flambée de cas. Plusieurs plages proches de Rabat avaient déjà été fermées mardi. Un millier de nouveaux cas par jour Les nouvelles mesures qui coïncident avec un long week-end férié s'ajoutent au reconfinement partiel de plusieurs quartiers à Marrakech, à Casablanca, mais aussi dans le port de Tanger et dans la capitale administrative Rabat, avec déploiement de blindés, de barrages routiers et de patrouilles de contrôle. Le Maroc connaît depuis début août une flambée des contaminations, avec un millier de nouveaux cas par jour. Le pays de 35 millions d'habitants a enregistré jeudi 1 325 nouveaux cas d'infection et 32 décès, ce qui porte le bilan depuis mars à 47 638 contaminés, dont 775 décès et 32 806 guérisons. Très critiqué dans les médias et sur les réseaux sociaux pour sa gestion de la crise sanitaire, le ministre marocain de la santé Khalid Ait Taleb s'est rendu en urgence à Marrakech dans la soirée de mercredi. Il a notamment promis lors d'un bref point de presse de «rationaliser les structures hospitalières» et de «restructurer» la prise en charge des patients infectés, selon l'agence officielle MAP. Par ailleurs, le Maroc a signé jeudi deux accords de coopération avec le laboratoire chinois Sinopharm CNBG (China National Biotec Group Company Limited) pour participer à des tests de vaccins anti-Covid-19 et s'assurer d'un transfert d'expertise en vue d'une production autonome. Des essais cliniques doivent commencer sur des volontaires la semaine prochaine, selon le ministre de la Santé cité par la MAP.