Le Ministre d'État en charge des droits de l'homme est accusé de ne pas avoir déclaré son ancienne collaboratrice à la sécurité sociale. Alors que des voix réclament mordicus sa démission, un communiqué produit par la père de la défunte, qui aurait été inspiré Mustapha Ramid, provoque l'indignation générale. Mustapha Ramid est dans la tourmente. Acculé depuis l'explosion de l'affaire de Jamila Bichr, sa collaboratrice qui n'a jamais bénéficié d'une couverture maladie auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) malgré 20 ans de loyaux services dans le cabinet d'avocat de l'ex-ministre de la justice, Mustapha Ramid cherche à comprimer cet embarrassant scandale sous des artifices de procédure. Jamais ministre n'a plus abusé de son pouvoir, entaché le fonctionnement normal des institutions et essayer d'y faire violence, et même d'y exercer une pression détestable pour sauver sa tête. Barlamane.com a appris qu'un hashtag a été lancé sur le réseau social Twitter pour réclamer le départ du ministre remuant : Ramid_degage Samedi 20 juin, le père de la défunte a fait diffuser un communiqué destiné à blanchir le ministre islamiste. Un communiqué paraphé un jour de congé administratif, qui aura des conséquences irréparables, fâcheuses pour la situation de Mustapha Ramid. Une action intimidatrice pour certains, destinée à sauver le crédit de ce dernier dans l'opinion publique. Mustapha Ramid moleste la famille de la défunte dans l'usage de ses plus justes droits : réclamer la vérité et une enquête pénale. Le document a causé une impression de malaise, à la pensée qu'il serait éventuellement commandé par Ramid lui-même. Le devoir de conscience d'un ministre au cœur d'un scandale est de démissionner, au lieu de devancer la réaction de l'opinion publique à chaque fois. Les arrangements de Mustapha Ramid pour la reconstitution de la vérité sont lamentables et ses agissements sont inspirés par le plus bas des sentiments : exploiter le sentiment de détresse de la famille de Jamila Bichr. À quoi bon ? Cela ne sert à rien ; cela ne peut que compromettre. Le ministre islamiste juge l'affaire de son ancienne collaboratrice indépendamment de toute considération morale, sans paraître se douter que, quand bien même ses mensonges produiraient le résultat qu'ils se proposent, ils n'en resteraient pas moins des mensonges, et que la sévérité avec laquelle on doit le juger n'en serait nullement atténuée. Contre toutes ces perversions de la conscience d'un ministre membre de la coalition gouvernementale, on ne peut qu'élever une protestation indignée.