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Ces islamistes qui vont nous gouverner
Publié dans Le Soir Echos le 28 - 12 - 2011

Alors que l'Istiqlal refuse de dévoiler la liste de ses ministrables, ceux du PJD ne sont plus un mystère. Le Soir échos dresse le portrait des ministrables les plus en vue du parti de la lampe.
Le parti de Benkirane a inventé une méthodologie des plus démocratiques pour «élire» les cadres à même de devenir ministres.
« La vérité au sujet de ce qui s'est passé, jusqu'à hier matin », c'est ce que titrait le journal L'Opinion hier. L'organe officiel du parti de l'Istiqlal a bien tenté de calmer les esprits, mais le mal est déjà fait. Le journal dénonce « les ragots visant à perturber le processus de formation du prochain gouvernement », mais c'est pourtant son propre parti qui s'est « recroquevillé », refusant toute communication. Pourtant, il y a eu mésentente entre le PJD et le parti historique, et le portefeuille de l'Equipement et des Transports en est bien la cause. Du coup, c'est silence radio à propos des ministrables de l'Istiqlal, le seul ayant le plus de chance d'occuper un ministère est Nizar Baraka; pour les autres, il faudra attendre. Entre-temps, le gouvernement se fait toujours désirer, et cela fait maintenant trois jours que le Maroc roule sans gouvernement. Si le PI se fait très discret sur ses ministrables, ceux du PJD sont plus ou moins connus. Le Soir échos a décidé de dresser pour vous les portraits des principaux ministrables du parti arrivé en tête lors des dernières législatives. On en a choisit huit, les plus probables à nos yeux.
« La vérité au sujet de ce qui s'est passé, jusqu'à hier matin », c'est ce que titrait le journal L'Opinion hier. L'organe officiel du parti de l'Istiqlal a bien tenté de calmer les esprits, mais le mal est déjà fait. Le journal dénonce « les ragots visant à perturber le processus de formation du prochain gouvernement », mais c'est pourtant son propre parti qui s'est « recroquevillé », refusant toute communication. Pourtant, il y a eu mésentente entre le PJD et le parti historique, et le portefeuille de l'Equipement et des Transports en est bien la cause. Du coup, c'est silence radio à propos des ministrables de l'Istiqlal, le seul ayant le plus de chance d'occuper un ministère est Nizar Baraka; pour les autres, il faudra attendre. Entre-temps, le gouvernement se fait toujours désirer, et cela fait maintenant trois jours que le Maroc roule sans gouvernement. Si le PI se fait très discret sur ses ministrables, ceux du PJD sont plus ou moins connus. Le Soir échos a décidé de dresser pour vous les portraits des principaux ministrables du parti arrivé en tête lors des dernières législatives. On en a choisit huit, les plus probables à nos yeux.
■ Abdellah Baha : le confident
C'est le bras droit du chef du gouvernement, mais aussi son confident, de l'aveu de plusieurs membres du PJD. Avec sa barbe bien touffue, Adellah Baha ressemble plus à un bon père de famille. Celui-ci est néanmoins l'homme de confiance de Abdelilah Benkirane. Il aurait été de tous les combats du leader du PJD. D'ailleurs, Baha a été le seul, lors du désaccord avec l'Istiqlal survenu dimanche dernier, à être habilité à parler de la situation, c'est dire, tout le poids de l'homme au sein de sa formation. Pressenti pour devenir le numéro 2 du gouvernement, en occupant le seul poste de ministre d'Etat sans portefeuille, il aurait même accompagné Benkirane lors de ses audiences avec le roi Mohammed VI. Abdellah Baha a été vice-président du MUR (Mouvement unicité et réforme), l'organe spirituel du PJD. Et lors de la précédente législature, il a occupé le poste de vice-président de la Chambre des représentants, présidée par Abdelouahed Radi.
■ Lahcen Daoudi : le francophile
De son propre aveu, Lahcen Daoudi parle plus français qu'arabe. Né le 5 janvier 1947, à Foum Oudi, village situé à 10 km de Beni Mellal, Lahcen Daoudi part, en 1971, poursuivre ses études en France, à Lyon. Quatre ans après, il se marie à une Française, originaire de l'Ardèche. Ce diplômé en économie et docteur en analyse des systèmes productifs est un amoureux de la langue française. Issu d'une famille de notables, proches du parti de l'Istiqlal, Daoudi fait ses premiers pas en politique au sein de l'UNFP. Ce n'est qu'en 1996 qu'il rejoint les rangs du PJD et gravit aussi vite les échelons. En 2002, il est élu, à l'issue des législatives député de la ville de Fès. En 2005, il se voit attribuer la fonction de vice-secrétaire général du PJD. En 2007, il est réélu dans la même circonscription. En 2009, il remporte un siège dans la commune de Rabat. Et suite à la victoire du PJD lors des législatives du 25 novembre dernier, Lahcen Daoudi est fortement pressenti pour occuper un poste ministériel.
■ Mustapha El Khalfi : le jeune loup
Directeur de publication du journal Attajdid, organe officieux du parti de la lampe, mustapha El Khalfi est connu pour avoir rompu avec la méthode Benkirane, lorsque celui-ci s'occupait du même journal. On se souvient des numéros faisant des scandales et des affaires de mœurs leur choux gras, Mustapha El Khalfi, s'est lui, concentré sur la politique. Connu pour sa modération, et apprécié des modernistes, le jeune loup du PJD est aussi doué en économie, puisqu'il a été, aux côtés de Mohammed Najib Boulif, le principal cerveau du programme économique du parti. On le dit proche des Américains, Mustapha El Khalfi est bien plus à l'aise avec la langue de Shakespeare qu'avec la langue de Molière. Membre du secrétariat général du PJD depuis 2008, il est pressenti pour occuper un nouveau ministère, celui de la Culture et de l'Information.
■ Mustapha Ramid : la grande gueule
Il avait démissionné du bureau politique du PJD, avant de revenir sur sa décision, Mustapha Ramid n'en fait; qu'à sa tête. Ayant pris fait et cause dès le départ pour les revendications du Mouvement du 20 Février, contrairement à l'exécutif de son parti, qui lui, a souhaité ne « pas mettre en danger la monarchie », Mustapha Ramid est en quelque sorte l'électron libre de la formation islamiste. Avocat de formation, il a très longtemps soutenu les détenus de ce qu'on appelle la « Salafiya Jihadiya », lorsque ces derniers étaient violemment persécutés par l'appareil sécuritaire du pays. On le dit plus proche d'El Othmani que de Abdelilah Benkirane. Mustapha Ramid est attendu pour occuper le portefeuille très sensible de la Justice. À signaler que Ramid n'a pas souhaité se présenter aux dernières élections législatives. Rebelle, on vous dit !
■ Saadeddine El Othmani : le sage
Derrière ses airs timides, Saadeddine El Othmani est une personne douée d'une très grande intelligence. Connu pour être un fin diplomate, il est d'ailleurs fortement pressenti pour occuper le poste de ministre des Affaires étrangères. Discret et réservé, ce cadre du PJD a pourtant été secrétaire général du parti de la lampe. Et c'est lui qui a joué un grand rôle pour limiter la casse au lendemain des attentats du 16 mai 2003, alors que le parti était pointé du doigt et menacé de dissolution. Psychiatre de formation, beaucoup d'observateurs l'avaient vu ministre de la Santé, un comble pour un pays que l'on dit schizophrène. Né le 16 janvier 1956 à Inzeggane, près d'Agadir, il est diplômé en psychiatrie. Notre homme a également fait des études supérieures en» droit musulman (Fiqh). Ancien élu du Souss, El Othmani a récemment été élu dans la circonscription de Mohammedia, une première. Il est par ailleurs président du conseil national du PJD.
■ Bassima Haqqaoui : la féministe
Connue pour son sérieux, Bassima Haqqaoui est le visage lisse du PJD. Féministe pour certains, Bassima Hakkaoui s'est toujours occupée des différentes sections féminines des organismes dont elle a fait partie. Longtemps présidente de l'Organisation du renouveau de la conscience féminine, l'organe féminin du MUR, elle a récemment été investie, lors d'une grande cérémonie, présidente de la section féminine du PJD. Lors de la précédente législature, elle a présidé la commission des secteurs sociaux, avant de se voir investie à la tête de la liste nationale réservée aux femmes. Âgée de 50 ans et psychologue de formation, Bassima Hakkaoui fait partie des jeunes quadras qui ont poussé Benkirane à renverser El Othmani. Aujourd'hui, les observateurs s'accordent pour dire qu'elle va probablement occuper le ministère de la Solidarité, des affaires sociales et de la famille.
■ Abdelaziz Rebbah : le crack
Avec ses airs de Malcolm X, Abdelaziz Rebbah est considéré comme le crack du PJD. Né il y a 49 ans, dans le village de Douar Tgari, dans la province de Sidi Kacem, dans le Gharb, Rebbah part faire ses études à Kénitra, et obtient son baccalauréat en Sciences Mathématiques en 1981. Il fait ensuite ses études à l'Institut national de statistiques et d'économie appliquée (INSEA) et obtient, en 1985, un diplôme d'ingénieur analyste. Six ans plus tard, il s'exile au Canada pour obtenir un master en génie logiciel en informatique à l'Université Laval. Abdelaziz Rebbah a travaillé au sein du cabinet de l'ancien premier ministre Driss Jettou, s'occupant du secteur des nouvelles technologies. D'abord pressenti pour prendre la place de Ahmed Réda Chami au ministère des Nouvelles technologies et du commerce extérieur, on le voit aujourd'hui ministre des Affaires générales du gouvernement. Abdelaziz Rebbah est par ailleurs maire de Kénitra, depuis 2009.
■ Mohammed Najib Boulif : l'économiste
Principal instigateur du programme économique du parti, Mohammed Najib Boulif a été de tous les marathons de Abdelilah Benkirane, lors de la campagne éléctorale. Décontracté lors de l'exposition de son programme devant les patrons au siège de la CGEM, le roux de la bande est par ailleurs très à l'aise lorsqu'il s'exprime en français. Natif de Tanger, le 1er janvier 1964, Boulif est titulaire d'un Doctorat en sciences économiques, obtenu à l'Université Allal Ben Abdellah de Fès, en 1996. Il s'est ensuite envolé pour la France où il obtient un doctorat à l'Université Paris II et de l'Ecole nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM). Auteur de plusieurs ouvrages, dont « Le monde arabe: entre le défi de la mondialisation et l'obligation du développement humain » (2003), Boulif enseigne par ailleurs à la faculté de Tanger. Personnalité très disponible pour les journalistes, il est pressenti pour devenir l'argentier du royaume, et ainsi s'exercer à la dure préparation de la loi de Finance.


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