Avec la chute historique qu'ont connu les cours du pétrole avec la crise du covid-19 et l'arrêt des économies mondiales, le Maroc cherche à sécuriser son stockage énergétique. Les droits d'exploitation des réservoirs de la société de raffinage Samir ont été confiés à l'office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM). A la demande du gouvernement marocain concernant l'exploitation des réservoirs de la Samir dans cette circonstance exceptionnelle, et après approbation du Tribunal de Commerce, il a été décidé d'accorder l'autorisation de l'utilisation de ses réservoirs par l'Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM). L'ONHYM entamera les procédures de location et menera toutes les opérations de fourniture et de stockage des produits pétroliers en lien avec cette exploitation temporaire, selon l'ordonnance judiciaire du Tribunal de Commerce. Le prix du contrat de location sera fixé sur la base de la valeur de référence appliquée à l'échelle internationale et le contrat sera frappé de nullité par la force de loi en cas de cession ou de gestion libre de la société Samir. Cette mesure se tient dans un cadre exceptionnel vu le contexte national actuel marqué par la récession économique. Elle vise à sécuriser l'approvisionnement du marché national. Cela est d'autant plus importantque le prix d'achat du pétrole à l'importation représente 30% du prix de vente final, ce qui équivaut actuellement à trois dirhams par litre. A ce montant s'ajoute les coûts internes, notamment les coûts d'importation, de stockage, de transport, de distribution, de vente au niveau des stations de services et les taxes, en plus de la marge de bénéfice. L'affaire de la Samir n'est pas résolue pour autant. Son dossier de discorde est toujours entre les mains de la justice. L'activité de raffinage du pétrole est toujours à l'arrêt, mais quatre entreprises dépendant de la société mère Samir ont maintenu leurs activités d'importation, de stockage, de remplissage du gaz butane.